Les malheureux amis du chanoine

Posted on : 22-02-2011 | By : vincent | In : Les propos du vieux toubib

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Les malheureux amis du chanoine par Jacques Franck.

Monsieur Nicolas, chanoine et président, a un sens aigu de l’amitié. Or les bénéficiaires de ce beau sentiment
connaissent quelques vicissitudes, que les bons esprits déploreront. Ah ! Que les peuples sont ingrats !
Madame Angela vient de subir un cruel revers électoral, les habitants de Hambourg ne reconnaissant pas ses bienfaits.
Monsieur Silvio est persécuté par la justice de son pays pour une espièglerie, une peccadille qui aurait dû lui valoir les félicitations des magistrats. Il se livrait à d’innocentes fornications monnayées avec des demoiselles à peine sorties de l’adolescence.
Il y a pire. Monsieur Ben Ali, grand ami du chanoine et de Madame Michelle, cheftaine éclairée de la diplomatie
française, a été ignominieusement chassé par les Tunisiens qui lui reprochaient un comportement dictatorial et une tendance ma foi bien bénigne à la corruption. Le pauvre a été se réfugier en Arabie saoudite en emportant juste une brosse à dents et quelques milliards d’euros et de dollars.
Une misère par les temps qui courent.
Un autre démocrate, Monsieur Hosni Moubarak, a subi un sort comparable. A 82 ans, il se retrouve au chômage, même pas indemnisé, dans son modeste pavillon de Charm el-Cheik. Il doit vivre et faire vivre sa famille avec les économies d’une vie de labeur.
Monsieur le colonel Mouammar Kadhafi, lui aussi, a bien des misères. Imméritées, quand on est un ami du chanoine.
On se souvient qu’en décembre 2007 cet humaniste avait été reçu en grande pompe à l’Élysée. Homme aux mœurs simples, il s’était contenté d’une tente dans le parc de l’Hôtel de Marigny, résidence des hôtes de marque de la République. Cette visite souleva quelques critiques de la part de gens de mauvaise foi. Critiques auxquelles répondit vigoureusement Monsieur Patrick Ollier, qui se fit le paladin de Monsieur Mouammar. Nul n’ignore que le brave Monsieur Patrick est le conjoint de Madame Michelle, dite MAM, citée plus haut. Cette famille a elle aussi le sens de l’amitié.
Quant au chanoine, il connaissait bien le colonel, qui l’avait aimablement reçu à Tripoli six mois auparavant.
Petit bonheur dans cet océan de tristesse : le président-chanoine de la République a un ami !ndéfectible qui n’est pas encore chassé du pouvoir. Monsieur Ali Bongo est le fils de son défunt père, le célèbre Omar Bongo. La dynastie régnante au Gabon est exemplaire. Ses relations avec la France n’ont jamais connu de nuages, tous communiant dans l’amour du pétrole, qui coule à flots pour le plus grand bien des admirables pétroliers bien de chez nous.
Le rapport de subordination entre les Bongo et le chanoine (ainsi que ses prédécesseurs) est un modèle du genre. Bien sûr, une si belle et constante amitié a un prix.
Ce prix est payé par le peuple gabonnais, pour qui le bonheur n’est pas une idée neuve mais un rêve
inatteignable. Quant à Monsieur Ali, dont l’élection a été l’œuvre directe de Monsieur Nicolas, il a quelques
compensations à la pauvreté de ses sujets. Décoré de la Légion d’honneur, détenteur de quelques biens immobiliers, propriétaire de deux Ferrari (on n’est jamais trop prudent), il semble à l’abri du besoin. Je note avec satisfaction que le 21 février, donc hier, Monsieur Ali a encore une fois été chaleureusemnt l’hôte de son vieux pote le chanoine en son palais de l’Élysée.
L’un et l’autre ont eu raison d’en profiter. L’ambiance actuelle ne leur garantit pas la perennité de leurs situations.
Ni à l’un ni à l’autre.

Jacques FRANCK 22 février 2011

Le courage politique de Nicolas Sarkozy

Posted on : 31-01-2011 | By : vincent | In : Les propos du vieux toubib

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Le chanoine, le premier cercle et les Egyptiens par Jacques Franck.

Monsieur Nicolas, le chanoine bien connu, se surmène au profit des Français. Certes pas de tous, ils sont trop nombreux et ni très sages ni très respectueux. Mais la crème de ses sujets se félicite de voir le vrai mérite reconnu. Le grand patronat, les gens de finance et du CAC 40, les gros actionnaires, les administrateurs de sociétés, les anciens riches, les nouveaux riches, les grandes familles riches, les petites familles riches, les obligés des riches et du pouvoir des riches, bref, le petit peuple de la république des riches, tous admirent l’activité de leur chanoine.
En quelques jours, entre ses vœux aux militaires puis aux ecclésiastiques et l’expression médiatisée de sa compassion pour des familles de victimes, on a vu le président de Saint Jean de Latran , co-prince de la République et chanoine d’Andorre (ou vice-versa) sur différents sites.
A Saint-Nazaire, pour inaugurer la mise en chantier d’un bateau et stigmatiser un criminel local.
A Davos, lieu de pèlerinage annuel des capitalistes et de leurs politiciens. Comme d’habitude, il a tonné en chaire contre l’immoralité du capitalisme, sous les applaudissements de l’assistance. Il a même proposé une taxation des profits financiers. Le profiteurs en question, dans un geste d’altruisme sublime, ont acclamé la proposition, convaincus à juste titre qu’il ne s’agissait là que de paroles verbales.
En un clin d’œil et un vol d’Airbus présidentiel, l’intrépide ami des peuples s’est retrouvé en Ethiopie, où se tenait un sommet des chefs d’état et de gouvernement africains. Il n’eut pas le temps de se faire nommer chanoine ou co-prince d’Addis-Abeba. Mais en un bref discours il expliqua à ces collègues ce qu’il attendait d’eux aux prochains G8 et G20. En respectant leur indépendance, bien sûr. Et les contribuables français, qui finançaient l’escapade.
Cerise sur un gâteau déjà bien dodu. Monsieur Nicolas, à qui sa fonction interdit d’être le militant d’un parti, présidait entre-temps une assemblée du Premier cercle. On désigne ainsi le gratin de l’UMP, les deux ou trois cents membres ou sympathisants qui contribuent à hauteur totale de beaucoup de millions d’euros aux finances du parti et à la prochaine campagne électorale du chanoine. Qui sont ces dévoués citoyens ? Voir plus haut (la crème des sujets).
Accablé sous le poids d’activités aussi profuses, le chanoine-président n’a pas le temps de s’occuper de broutilles. Comme par exemple le cri du peuple égyptien qui veut se débarrasser de son pote le tyran. Il se contente d’attendre et de voir. Comme en Tunisie. Bel exemple de courage politique !

Jacques FRANCK 31 janvier 2011

Rétrocommission et affaire Karachi

Posted on : 21-11-2010 | By : vincent | In : Les propos du vieux toubib

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Les gars de la Marine par Jacques Franck.

Notre pays s’enorgueillit de construire de bien beaux bateaux. Il est justement fier de vendre ces instruments de paix à des états de liberté et de progrès. Enfin ce commerce est servi par des hommes dont la compétence n’a d’égale que l’honnêteté et le désintéressement.
Ainsi, naguère, quand Monsieur Edouard était Premier ministre et Monsieur Nicolas (un futur chanoine) ministre du budget et directeur de campagne présidentielle du précédent, nous avons fièrement vendu au Pakistan, phare de la démocratie au Moyen-Orient, quelques jolis sous-marins, symboles de l’amitié entre les peuples.
La France est une nation bien élevée, il était normal de dédommager les intermédiaires de la transaction par une juste commission (quelques dizaines de millions de futurs euros).
Une politesse en appelant une autre, ces commerçants loyaux renvoyèrent un grand peu de la somme aux expéditeurs pour les remercier (la rétrocommision). Ce sont là mœurs courtoises.
Ce que devint ce petit cadeau, on ne le sait pas. Sauf que l’on croit qu’après un passage au Luxembourg, dont le climat est bon pour les sous, il aurait atterri dans les caisses d’une campagne électorale. On ignore de qui. Rien de plus normal..
Lorsque Monsieur Jacques (ce n’est pas moi) devint en 1995 président de la République, il voulut, avec l’aide de son secrétaire Monsieur Dominique, moraliser le commerce. Il mit fin au versement de la commission.. Les bénéficiaires, frustrés, voulurent se venger de la France. Ils tuèrent quinze techniciens, dont onze Français, qui travaillaient sur les bateaux à Karachi.
Quant aux bénéficiaires non frustrés de la rétrocommission, on ne sait pas, ou presque pas ce qu’ils sont devenus. On notera toutefois que Monsieur Edouard, un des plus prestigieux de ces gars de la Marine, n’a même pas été élu président de la République.

Jacques FRANCK 20 novembre 2010

La Guyane et la Martinique votent pour leur statut

Posted on : 25-01-2010 | By : vincent | In : Les propos du vieux toubib

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Le coup des DOM par Jacques Franck.

Les 9 et 23 janvier, les habitants de deux Départements d’Outre-Mer (Martinique et Guyane) ont voté pour leur statut.
La première fois, ils devaient choisir entre le maintien du statut actuel, identique à celui de l’ensemble des départements français, et un statut prenant en compte leurs spécificités et ouvrant la voie à une certaine autonomie. Une campagne de peur (crainte de perdre leurs avantages sociaux notamment) a obtenu les résultats escomptés ; le refus du changement a été largement majoritaire. Le pouvoir est tranquille, il n’a pas à redouter de turbulences autonomistes en Martinique et en Guyane (en principe).
Deuxième acte : les mêmes ont été amenés à se prononcer pour une assemblée unique dans chacun des deux départements, fusionnant conseil départemental et conseil régional. Avec un taux d’abstentions très élevé, la réponse va dans le sens souhaité. On remarquera que cette réforme recoupe exactement le projet de réforme des collectivités locales, élaboré par Monsieur Nicolas, le chanoine-président, destiné à casser le maillage administratif de la République. Les deux DOM ont servi de laboratoire. Bravo l’artiste.
Mais pourquoi avoir limité ce scrutin à deux départements seulement ? Réponse probable :
-La Guadeloupe, riche de ses mouvements revendicatifs et d’une implantation syndicale et politique puissante, aurait été certainement moins docile.
-La Réunion, plus marquée à gauche, dispose d’un Parti communiste fort de nombreux élus.
En fait, l’avenir de Départements d’Outre-mer dépendra de leurs peuples et de l’ensemble du peuple français, dans des perspectives démocratiques où le sarkozysme ne sera plus qu’un mauvais souvenir.

Jacques FRANCK 25 janvier 2010

Nicolas Sarkozy et la taxe carbone

Posted on : 18-01-2010 | By : vincent | In : Les propos du vieux toubib

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Le chanoine, la campagne et le carbone par Jacques Franck.

Monsieur Nicolas, chanoine de Latran à Rome et président de tous les Français à Paris, est un homme juste, impartial et équitable. Il s’en voudrait de privilégier un parti au détriment des autres. Il se garderait d’intervenir dans un affrontement partisan, une campagne électorale par exemple.
C’est un homme économe des deniers de l’Etat et de l’énergie. Pour rien au monde, il ne porterait atteinte au patrimoine écologique de sa chère planète. Personne ne rejette moins de CO2 que lui. Pour le chanoine, le carbone, voilà l’ennemi.
Notre prince est admirable. Sauf que :
-Sous prétexte de présenter ses “vœux”, il va, quelques semaines avant un scrutin régional que ses amis se préparent à perdre, porter la bonne parole UMP aux électeurs de Mayotte et de la Réunion. L’importance de ce vote justifie une entorse au principe d’impartialité présidentielle.
-Je ne crois pas que le chanoine accomplisse les 20.000 kilomètres de cette escapade en pédalo. Le moindre Airbus A 310 ou A 330 nous revient très cher à l’heure de vol.
-La taxe carbone afférente à ce bref voyage, si le Conseil Constitutionnel ne l’avait pas renvoyée à plus tard, serait bien supérieure à ce que la morale officielle préconise au menu peuple.
Conclusion : le chanoine-président n’hésite pas à piétiner ses propres principes quand il s’agit de promouvoir sa politique et ses amis. A nous de dénoncer ses abus et ses coups portés à la République.

Jacques FRANCK, le 18 janvier 2009

Nicolas Sarkozy et le mur de Berlin

Posted on : 09-11-2009 | By : vincent | In : Les propos du vieux toubib

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Le chanoine et le mur
par Jacques Franck.

Monsieur Nicolas,chanoine bien-aimé de Saint-Jean de Latran, co-prince charismatique d’Andorre, super président de la République française, est aussi un personnage historique modeste. Nous n’apprenons que maintenant sa participation, déterminante, bien sûr, à la fameuse chute du Mur de Berlin le 9 novembre 1989. Il ne nous en avait rien dit. En font foi un article de Facebook, et une photo, vue à la télé. Muni d’un marteau, le futur chanoine ouvre la porte à la liberté. Et qui combat aux côtés de ce fier paladin? Messieurs Alain (Juppé) et François (Fillon). C’est beau.
Ainsi, tout au long de l’Histoire, Monsieur Nicolas, a fait triompher le Bien contre le Mal. Nous allons apprendre, par Facebook, évidemment, que notre chanoine a été vu :
-en juin 1944 sur les plages normandes, avec un fusil-mitrailleur
-en 1916, à Verdun , avec une baïonnette
-en 1805, à Austerlitz, armé d’un sabre
-le 14 juillet 1789, place de la Bastille, sans arme et sans convictions
-peut-être même en juillet 1214, à Bouvines, avec son prédécesseur Philippe Auguste.

Rien ne nous est épargné, en cette période de crise et de pauvreté galopante, pour dorer le blason des politiciens néfastes et du premier d’entre eux.

Jacques FRANCK, le 9 novembre 2009