Hopitaux : 182 bloc opératoires menacés de fermeture

Posted on : 26-10-2009 | By : vincent | In : Les propos du vieux toubib

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Défense d’opérer par Jacques Franck.

Monsieur Nicolas, président chanoine de tous les Français, est un bon père de famille. Ça, chacun le sait. Et sa bonté s’étend à la totalité de ses sujets, sans en omettre les malades, blessés, accidentés. Il vient justement de charger Madame Roselyne, son second couteau (et premier bistouri) de trancher dans les abus. Les abus chirurgicaux.
En conséquence de quoi, interdiction est faite à quelques centaines de blocs opératoires, répartis sur l’ensemble du territoire, de poursuivre leur sanglante activité. On veut ainsi mettre hors d’état de guérir les services pratiquant moins de 1500 interventions par an. Les 1499 premiers patients iront se faire soigner ailleurs. Dans les cliniques dépendant de groupes financiers par exemple. Merci pour elles. Ou, à la rigueur (c’est le cas de le dire), ne pas se faire soigner du tout.
Le maillage hospitalier du pays, un des meilleurs du monde, va se trouer. Comme il existe des zones de non droit, on va avoir des zones de non soins. Bravo Nicolas, bravo Roselyne, bravo les artistes. Vous avez raison la chirurgie coûte cher, la santé coûte cher, les banques et le patronat ont besoin d’argent. Le même euro ne peut pas servir à opérer une vésicule biliaire et à payer des bonus aux traders et aux maîtres du CAC 40.
Nous ne supportons plus les détrousseurs de la France. Nous leur ferons savoir par nos paroles, nos écrits, nos bulletins de vote.

Jacques FRANCK, médecin, le 26 octobre 1009

Les mesures de Xavier Darcos contre le banditisme en culotte courte

Posted on : 22-05-2009 | By : vincent | In : Les propos du vieux toubib

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Le grand banditisme par Jacques Franck.

Monsieur Nicolas, co-prince d’Andorre et, d’après les rumeurs, président de la République française, est soucieux de la sécurité de ses sujets. Pas tant des habitants d’Andorre. Généralement peu remuants, ils ne mettent pas en péril l’harmonie de l’Europe et la gloire de Monsieur Nicolas. De plus, ce territoire passe pour être fiscalement paradisiaque. On respecte ces choses-là.
Mais les autres sujets du président sont de plus en plus remuants. Et on voit apparaître une nouvelle forme de grand banditisme, issu de la pègre hantant les écoles publiques, le gang des culottes Petit Bateau, en attendant le gang des barboteuses. Ces malfrats, âgés de 4 à 10 ans, mettent en péril la tranquillité et même la vie des honnêtes citoyens (ceux qui ne voient pas Sarkozy). En Gironde, il ne fallut pas moins de six policiers pour neutraliser deux bambins; ils n’avaient pas volé de vélo, mais ils auraient pu le faire.
Monsieur Nicolas, soucieux de rétablir l’ordre, convoqua Monsieur Xavier, son vizir de la non-éducation. Celui-ci se mit au garde à vous devant son infiniment supérieur, qui lui pinça affectueusement l’oreille.
-”Grand chanoine, quels sont tes ordres ?
-Vizir de mes deux, tu vas me rétablir la discipline chez les enfants de salauds qui perturbent Ma grandeur. Et que ça saute, putain ! Fais comme si c’était de la graine de communistes ! (A ce mot, les deux interlocuteurs frémirent)
-Il sera fait comme tu le veux, mon chanoine.”

Monsieur Xavier se mit à l’ouvrage.
Il investit l’ensemble du personnel enseignant de pouvoirs de police. A l’exception des mauvais esprits. Hélas, il y en avait, dans ce milieu infesté par un archaïsme pseudo républicain. Il instaura le droit, ou plutôt le devoir de fouille des cartables et de leurs possesseurs au moins deux fois par jour. Il remplaça les vieilles baguettes, malheureusement désaffectées, qui servaient à taper sur les doigts des récalcitrants par des matraques en caoutchouc durci. Il enseigna aux enseignants l’usage du flash-ball, sans pareil pour ramener le calme dans une classe dévergondée. Dans un accès de vertu sécuritaire, il prescrivit de mater les meneurs à l’aide d’un taser, pistolet électrique bien connu.
Les chefs d’établissements, promus au grade de lieutenants-colonels, durent arborer les galons de leurs grades et prêter serment au président-chanoine. Enfin, on affecta à chaque groupe scolaire un contingent de Kalachnikov, avec autorisation de s’en servir dans les grandes occasions.
Monsieur Xavier se réveilla. Une meute d’instituteurs, de parents d’élèves, de citoyens, d’élus assiégeait son bureau en brandissant une camisole de force. Ne respectant rien, ils en avaient préparé une autre pour le chanoine.

Jacques FRANCK, le 22 mai 2009

les tournées incessantes de Silvio Berlusconi, Nicolas SArkozy et du pape Benoit XVI

Posted on : 11-05-2009 | By : vincent | In : Les propos du vieux toubib

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Les bateleurs d’estrade par Jacques Franck.

Monsieur Nicolas, président de 53% des Français, co-prince d’Andorre et chanoine de Saint Jean de Latran, a une vie artistique bien remplie. Il passe infatigablement d’un gala à un autre. Un jour il décide de l’aménagement futur du grand Paris à la place du Conseil régional d’Ile de France, du Maire de Paris, des Parisiens. Un autre jour il va trancher sur les problèmes de l’hôpital, sujet où sa compétence est notoire. Pour garder la forme, il préside avec Madame Angela un meeting électoral à Berlin. Il l’aide à soutenir la droite européenne, en vertu de l’impartialité qui est un attribut de sa fonction. La tournée doit durer encore trois ans. Même son ami Johnny n’en fait pas autant.
Son autre ami, Monsieur Benoît, est en tournée, lui, au Proche Orient. Son numéro est bien au point. Contempteur des capotes, imprécateur de la sexualité, stigmatiseur de l’homosexualité, protecteur des prélats négationnistes, ancien membre de la Hitlerjugend, pape encore plus réactionnaire que ses prédécesseurs, il n’est pas certain de recevoir un accueil enthousiaste des Israéliens. Pourtant ces malheureux se sont infligé un gouvernement qu’il est difficile de qualifier de progressiste.
Leur complice, Monsieur Silvio, ne dépare pas l’ensemble, même s’il joue dans un genre différent. Sur le théâtre d’un tremblement de terre, il assimile les victimes à d’heureux campeurs en vacances. C’est gentil et ça console. Bellâtre septuagénaire richissime et prédateur, il divorce. Bien sûr, personne ne lui jettera la pierre pour ça. Mais il profite de cet “accident de la vie” très médiatisé pour parader sur les chaînes de télévision (dont il est propriétaire). Et régler ses comptes conjugaux devant ses millions de sujets. Devant une telle élégance, on s’incline.
Amateurs de spectacles, réjouissez-vous. La saison 2009 est riche en prestations de qualité.
Elle sera bien meilleure si, le 7 juin, vous envoyez au Parlement européen des députés de gauche, qui prendront le parti des peuples et pas des charlatans et bateleurs d’estrade.

Jacques FRANCK, le 11 mai 2009