Le chanoine sur le bateau par Jacques Franck

Posted on : 15-08-2011 | By : vincent | In : Les propos du vieux toubib

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Monsieur Nicolas, chef suprême des armées de la France, chanoine de Saint-Jean de Latran, coprince d’Andorre, président de la République, prenait un repos bien mérité dans le modeste cabanon de sa belle-mère sur la côte varoise. Il s’adonnait aux joies de la bicyclette, qui présentaient l’avantage inestimable de ne pas nuire à son peuple. Lequel peuple aurait vu d’un bon œil une prolongation illimitée du congé de son guide, dédié à la pratique exclusive du vélocipède.
Un matin, Monsieur Nicolas se réveilla l’humeur belliqueuse. Tapotant d’une main martiale l’épaule de Madame Carla, il  lui tint ce propos viril : “Bordel, first lady du Cap Nègre, c’est moi le grand chef ! La guerre, toutes les guerres, c’est Moi qui les fait, c’est Moi qui les gagne ! Je vais leur montrer, putain, de quel bois je me chauffe. Je sauve la vie des bons, je trucide les méchants ! Merde !”
“Oui, mon poulet, c’est toi le meilleur ! Autrement, je ne vois pas ce que je viendrais foutre ici, au milieu des gardes du corps, des flics, des barbouzes et des paparazzi !. Mais tu ferais mieux de pédaler encore un peu plutôt que d’agiter des sabres !”
Insensible aux conseils de Madame Carla, le chanoine siffla le premier hélicoptère qui passait. “Chauffeur, sur le pont du Charles de Gaulle ! Et que ça saute !”
Le porte-avions accostait justement à Toulon. Le chef suprême chaussa ses talonnettes, grimpa sur un tabouret, s’assura que les micros et caméras ne perdraient rien de ses paroles et de sa mine altière. Devant les marins et aviateurs au garde à vous, il prononça une allocution historique :
” Soldats ! Je suis content de vous ! Vous avez su jeter le fer et le feu de la France sur mon ancien très cher ami, l’infâme Kadhafi ! Évidemment, comme rien n’est parfait (sauf moi), vous ne l’avez pas atteint, et quelques dizaines de civils libyens sont allés rejoindre leurs ancêtres. Mais à la guerre comme à la guerre ! Frappez encore, frappez  toujours, frappez fort  et peut-être bien que l’infâme rendra l’âme ! Et n’oubliez pas que, du haut de vos “Rafale”, trois siècles de guerres coloniales vous contemplent !
Et l’Afghanistan, me demanderez vous ? Oui, en Afghanistan aussi, vous remplissez la mission civilisatrice de la France, aux côtés, là encore, de nos petits amis de l’OTAN.  Bien sûr, dans ce beau pays si conviviall, nous connaissons la glorieuse incertitude des armes. Nous l’éprouvons même un peu trop fort.  Mais courage, braves militaires ! Je suis à votre tête. Tant que ça durera (il se racla longuement la gorge), nous poursuivrons le combat jusqu’à la mort du dernier de nos ennemis héréditaires, et au besoin de nos alliés ! Vive la France, et  vive le grand chanoine qui l’incarne aux yeux du monde !”
Après ce discours, le parrain du porte-avions, Charles de Gaulle lui-même se retourna pesamment dans sa tombe.
Jacques FRANCK   14 août  2011

Affaire Laëtitia: les juges de Nantes ulcérés par Nicolas Sarkozy

Posted on : 07-02-2011 | By : vincent | In : Les propos du vieux toubib

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Le chanoine et la Justice par Jacques Franck.

Ce matin-là, Madame Carla, cantatrice émérite de la République et first lady officielle du huitième arrondissement, poussait sa chansonnette en prévision des Victoires de la Musique. Son époux Monsieur Nicolas, chanoine de Saint-Jean de Latran, fit une entrée tumultueuse, son beau visage, d’ordinaire si lisse, déformé par une colère qui ne pouvait être que justifiée. Car il ne se trompait jamais.
“Ah ! Les salauds ! Tu te rends compte, non mais tu te rends compte, first de mes deux, de ce qu’ils veulent me faire, à moi ! Mais, bordel, ça ne se passera pas comme çà ! Ils vont voir de quel bois (de justice) je me chauffe !
- Mais qui te fait des misères, mon poulet ?
-Qui ? Putain, qui ? Tu ne lis pas les journaux, tu ne regardes pas la télé, tu n’écoutes pas la radio ! Qui ? Mais les juges de Nantes et de partout ! Sous le prétexte que pour ménager les deniers de l’Etat (et acheter du kérosène pour mon cher Airbus) j’ai supprimé des postes de magistrats, ils laissent courir des repris de justice.
-Des gens comme ton ami Monsieur Brice ?
-Nom de dieu ! Tu ne comprends rien ! Je parle de grands criminels, pas de délinquants patriotes comme mes potes Messieurs Brice et Eric, qui font l’honneur de ma république ! Je vais leur apprendre à vivre, à ces juges ! Ils seront sanctionnés. Désormais, la Justice, c’est moi qui la rendrai. Sous un chêne, comme mon honorable prédécesseur Saint-Louis !”
On vit alors ce que l’on n’avait jamais vu. L’ensemble des magistrats de France se mit en grève. Du moins ceux dont les tribunaux avaient survécu à la purge antérieure administrée par le chanoine et Madame Rachida.

Jacques FRANCK 7 février 2011

Avignon : Visite surprise de Nicolas Sarkozy à l’hôpital d’Avignon

Posted on : 22-12-2010 | By : vincent | In : Les propos du vieux toubib

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Le Festival d’Avignon par Jacques Franck.

Monsieur le président de Saint-Jean de Latran et chanoine de la République française décida de prendre en main la santé de ses sujets. Ayant entendu dire que les hôpitaux connaissaient de sérieuses difficultés, il résolut d’y mettre fin. Aux difficultés, et, au besoin, aux hôpitaux. A cet effet, il convoqua sa chère épouse, Madame Carla. “First lady de mes deux, toi qui as du sentiment et de la charité, tu vas m’accompagner. On va à l’hostau, putain, porter la bonne parole aux cons qui sont malades et aux cons de médecins ! Ils vont voir de quel bois je me chauffe, bordel, et le soin que prend la République, c’est à dire Moi, à préserver leur santé et les finances de l’Etat !
- Oui mon poulet ! ” rétorqua la first.
Le couple s’envola pour Avignon et son hôpital. Evidemment, le chanoine aurait pu choisir Lariboisière ou Saint-Antoine. Mais le temps à Paris était gris, triste et neigeux. Il préféra le soleil de Provence.
Dans la Cité des Papes (bref hommage à son pote Monsieur Benoît), le Président ne consacra qu’une petite heure à visiter les lieux, car il avait horreur de ce genre d’établissement. Madame Carla, pendant ce temps, offrait sa générosité et son talent aux gamins du service de pédiatrie en roucoulant des romances et en distribuant des sucres d’orge. Sorti de l’hôpital, le chanoine fut historique, comme d’habitude. “La santé coûte cher. Les soins sont hors de prix. Les dépenses hospitalières sont ruineuses. Le personnel ronge les budgets. Certes, les médicaments permettent de vivre à nos amis des grands laboratoires et il ne faut pas y toucher. Mais il va falloir opérer des coupes sombres dans le fonctionnement de ces pompes à finances. J’en appelle au patriotisme des soignants et des soignés. Et puis, si je dilapide l’argent public au bénéfice des hôpitaux, que me restera-t-il pour les banquiers ?

Docteur Jacques FRANCK 22 décembre 2010

Nicolas Sarkozy en visite au Kazakhstan

Posted on : 08-10-2009 | By : vincent | In : Les propos du vieux toubib

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Le chanoine chez les Kazakhs par Jacques Franck.

Ce matin-là, Monsieur Nicolas, chanoine de Saint-Jean de Latran, se réveilla l’humeur vagabonde. “First lady, je vais faire un tour. Je reviendrai ce soir, ne m’attends pas pour le dîner ! – Oui, mon poulet !” répondit madame Carla.
Le chanoine s’envola pour Astana, capitale du Kazakhstan. Quelques travailleurs méritants de petites entreprises l’accompagnaient. Notamment des cadres et PDG de Total, GDF-Suez, Alstom, Areva, Thalès.
La joyeuse équipe fut reçue par le Président Noursultan Nazarbaïev, qui dirige paternellement le pays depuis toujours et même avant. Après les serrages de mains et les voeux d’usage, on passa aux choses sérieuses et on parapha des contrats économiques conclus de longue date.
Détendu et se sentant auréolé de la gloire d’un maître VRP, le chanoine s’adressa cordialement à Monsieur Noursultan !
“Je crois savoir, mon bon ami, que vous avez quelques petits problèmes chez vous avec les droits de l’Homme. Faudrait voir à arranger ça !”
Son interlocuteur, à qui des dizaines d’années de pouvoir avaient forgé une solide expérience de la diplomatie, s’abstint de lui rétorquer :
“Mon cher chanoine, je crois savoir que chez vous on arrête des familles, on chasse des enfants des écoles, on enferme tout ce monde dans des centres de rétention avant de les expulser par charter en Afghanistan. J’admire votre rigoureuse interprétation des droits de l’Homme, auxquels nous sommes aussi attachés l’un que l’autre !”
Ainsi ne répondit pas le berger kazakh à la bergère élyséenne.

Jacques FRANCK, le 7 octobre 2009