Florence Woerth, Eric Woerth et l’affaire Bettencourt

Posted on : 27-06-2010 | By : vincent | In : Les propos du vieux toubib

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Monsieur Eric et la rigueur par Jacques Franck.

Monsieur Eric, pas le traître, l’autre, est un homme de rigueur. Gérant naguère les comptes de l’Etat (et par la même occasion ceux de son parti), il pourchassait impitoyablement les fraudeurs qui expatriaient leurs capitaux pour les soustraire au fisc. Nul n’aurait osé, par exemple, acheter une île aux Seychelles sans encourir les justes foudres de Monsieur Eric. Applaudissons ce patriote.
Madame Liliane est une grande figure, symbolisant la réussite d’une vie de labeur (et de spéculations). Le monde entier nous envie cette honnête personne. Ses économies, qui atteignent à peine vingt milliards d’euros, sont administrées par une société au nom cornélien de Chymène (avec un y). Madame Florence, au sein de cette méritante ONG, est en charge des placements de Madame Liliane. Le hasard veut qu’elle soit aussi l’épouse de Monsieur Eric. Comme personne n’est parfait, il arrive que Chymène dérape une peu et couvre un ou deux péchés,véniels tels que la dissimulation de quelques sous en Suisse ou l’achat non déclaré d’une île aux Seychelles. Plus d’autres broutilles.
Le mari de Madame Florence étant très occupé et parfois distrait, il n’a jamais sévi contre ce que les méchants appellent des escroqueries fiscales. Mais ces oublis n’entachent pas sa rigueur. Devenu vizir du travail, il l’applique inflexiblement à l’encontre des salariés qui refusent un recul de l’âge de la retraite. Et le président Nicolas, dans cette affaire ? On parodie Corneille : “Le chanoine a pour Woerth le regard de Chymène”.

Jacques FRANCK 27 juin 2010

Le général de Gaulle et Nicolas sarkozy

Posted on : 18-06-2010 | By : vincent | In : Les propos du vieux toubib

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Les bottes et les talonnettes par Jacques Franck.

Le Général portait des bottes, comme il est d’usage chez un officier de ce rang. Il contribua fortement à la Résistance et à la Libération de la France, avec le peuple de ce pays et ses Alliés de l’Ouest et de l’Est.
Une fois la liberté retrouvée, en tant que chef du gouvernement, il se conforma à la volonté populaire exprimée par les scrutins de 1945 et 1946. Les assemblées ainsi élues comportaient de fortes majorités de gauche. Le Parti communiste arrivait en tête, avec, en novembre 46 182 députés. Le Général, malgré ses bottes, sut s’entourer de ministres qui appliquèrent le programme du Conseil National de la Résistance, élaboré dans la clandestinité, notamment Ambroise Croizat, Marcel Paul, Charles Tillon. Malgré une situation économique catastrophique, on appliqua des réformes qui firent de la France une nation moderne et démocratique : Sécurité Sociale, nationalisations des sources d’énergie (Charbonnnages, Electricité, Gaz), nationalisations des grandes banques, retour également à la nation d’entreprises telles que Renault et, Gnome et Rhône, qui devint la SNECMA. L’industrie aéronautique, moribonde, fut revivifiée. Les fonctionnaires, ossature du pouvoir de l’Etat, furent dotés d’un statut. Ce sont là des exemples, la liste n’est pas exhaustive.
Soixante ans plus tard,le chef de l’Etat ne porte plus de bottes, mais des talonnettes. Il n’est pas général, mais chanoine de Saint-Jean de Latran. Il n’est pas à l’écoute du peuple mais du Patronat, de la Bourse et des banques. Il ne se réclame pas de la grandeur du pays mais de l’obéissance à la Commission européenne de Bruxelles.
Entouré de ses acolytes et fort de la bénédiction du MEDEF, il s’acharne à détruire les acquis des temps anciens. Il déchire le tissu social, vide la Sécurité Sociale de son caractère de progrès pour tous, démantèle le système de retraites, brade les services publics, chasse les fonctionnaires, s’attaque à l’enseignement, engraisse les riches et ruine les pauvres.
Bien sûr, nous ne réclamons pas un général et des bottes. Mais il urge de se débarrasser du chanoine, avec ou sans ses talonnettes.

Jacques FRANCK 18 juin 2010

Nicolas Sarkozy et la taxe carbone

Posted on : 18-01-2010 | By : vincent | In : Les propos du vieux toubib

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Le chanoine, la campagne et le carbone par Jacques Franck.

Monsieur Nicolas, chanoine de Latran à Rome et président de tous les Français à Paris, est un homme juste, impartial et équitable. Il s’en voudrait de privilégier un parti au détriment des autres. Il se garderait d’intervenir dans un affrontement partisan, une campagne électorale par exemple.
C’est un homme économe des deniers de l’Etat et de l’énergie. Pour rien au monde, il ne porterait atteinte au patrimoine écologique de sa chère planète. Personne ne rejette moins de CO2 que lui. Pour le chanoine, le carbone, voilà l’ennemi.
Notre prince est admirable. Sauf que :
-Sous prétexte de présenter ses “vœux”, il va, quelques semaines avant un scrutin régional que ses amis se préparent à perdre, porter la bonne parole UMP aux électeurs de Mayotte et de la Réunion. L’importance de ce vote justifie une entorse au principe d’impartialité présidentielle.
-Je ne crois pas que le chanoine accomplisse les 20.000 kilomètres de cette escapade en pédalo. Le moindre Airbus A 310 ou A 330 nous revient très cher à l’heure de vol.
-La taxe carbone afférente à ce bref voyage, si le Conseil Constitutionnel ne l’avait pas renvoyée à plus tard, serait bien supérieure à ce que la morale officielle préconise au menu peuple.
Conclusion : le chanoine-président n’hésite pas à piétiner ses propres principes quand il s’agit de promouvoir sa politique et ses amis. A nous de dénoncer ses abus et ses coups portés à la République.

Jacques FRANCK, le 18 janvier 2009

BNP Paribas fait le plein d’aide auprès de l’État

Posted on : 06-08-2009 | By : vincent | In : Les propos du vieux toubib

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Le citoyen, les golden boys, et la concurrence par Jacques Franck.

Je suis un citoyen. A ce titre, ému par le triste état dont se plaignaient les banques, je leur ai offert il y a quelques mois un peu plus de dix milliards d’euros, dont cinq à la BNP-Paribas, établissement dont l’opulence appelle le respect. A ce prix, j’aurais bien aimé siéger au conseil d’administration de ces organisations philanthropiques, pour contrôler l’utilisation de mes fonds. J’aurais également apprécié que les bénéficiaires de mes libéralités, qui se sont rapidement refait la cerise, me remboursent,comme les marins-pêcheurs et les producteurs de fruits. Mais le chanoine Nicolas, chef de tous les citoyens, a oublié de le leur demander.
J’apprends que les philanthropes en question font un drôle d’usage de mon argent. Les traders, ou golden-boys de BNP vont se mettre en poche un milliard de mes bons euros. Ces jeunes ont pour mérite de manipuler les cours de la Bourse avec leurs ordinateurs (le mien ne sait pas faire des trucs pareils). Ils permettent à leur patrons banquiers de se faire, pardonnez l’expression, des couilles en or par le jeu de la spéculation. Ils n’apportent rien à l’économie de leur pays. Ils obéissent au jeu sacré de la concurrence, libre et non faussée, entre établissements financiers.
Ce terme me rappelle quelque chose. En mai 2005, j’avais voté non à un projet de traité constitutionnel prévoyant cette fameuse “concurrence libre et non faussée” entre les loups et contre les peuples. Et maintenant, le Traité de Lisbonne, enfant chéri du chanoine et de ses comparses, chante la gloire de la même “concurrence libre et non faussée”.
Eh bien non ! Moi, citoyen, républicain et communiste, je ne veux plus des patrons de banques, de leurs golden-boys, de leurs spéculations, et de leur chanoine.

Jacques FRANCK, le 6 août 2009

La censure d’Etat

Posted on : 09-03-2009 | By : vincent | In : Les propos du vieux toubib

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Hier dimanche 8 mars, plus de 6000 personnes se pressaient au Zénith à Paris pour un événement politique de première grandeur. Le Front de Gauche présentait ses candidats aux élections européennes de juin prochain. Il est possible d’introduire au Parlement européen un groupe puissant qui, avec ses alliés des autres pays, s’attachera à promouvoir une politique en faveur des peuples, et non des forces de l’argent. Francis Wurtz, Patrick Le Hyaric, Jean-Luc Mélanchon, Christian Picquet du NPA, MG Buffet firent acclamer ces propositions.
Résultats médiatiques : Journal télévisé de France 2 à 20heures : pas un mot. Journal de France-Inter le lundi matin à 8 heures : bouche cousue. Il est probable que si Ségolène Royal ou Olivier Besancenot avaient rassemblé 600 personnes, soit 10 fois moins, nos médias publics retentiraient de clameurs.
Où est l’objectivité de l’information, où est la censure, dans la France du chanoine Sarkozy ?

Jacques FRANCK

Les vœux du chanoine Nicolas

Posted on : 01-01-2009 | By : vincent | In : Les propos du vieux toubib

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Mes chers fidèles,

Tout d’abord,vous remarquerez que cette fin d’année coïncide avec le début de l’année suivante, et vous admirerez dans ce processus novateur les effets de ma politique de Réforme et de Rupture. Vous noterez également que je m’adresse à vous en tant que fidèles, car je sais que vous me l’êtes tous. J’aurais pu vous appeler “mes chers concitoyens”, mais la fidélité, à l’égal du mérite, est une vertu bien supérieure à la citoyenneté, notion ringarde au parfum de jacobinisme, évoquant les heures sombres de 1789, de la Commune de Paris, du Front Populaire, de mai 68 (il pâlit discrètement sous son bronzage), et autres vicissitudes que traversa jadis et hélas notre cher et beau pays. Mon prédécesseur, le triste Monsieur Chirac, affectionnait de voir en vous ses “chers compatriotes”, et s’en gargarisait. Bien sûr, il m’arrive d’utiliser ce vocable démagogique, mais, grâce à l’Europe qui a l’honneur de servir sous mes ordres depuis six mois et jusqu’à demain, vous êtes tous, européens aimés, mes compatriotes. Sauf les Irlandais, mais moi et le Seigneur tout puissant y mettrons bon ordre avant longtemps.
Donc, mes chers sujets fidèles et méritants, je me présente devant vous la tête haute, les pieds bien campés sur leurs talonnettes, et le cœur plein du bien que je vous fais. Quand je considère mon bilan, malgré la modestie que vous êtes unanimes à me reconnaître, je rougis de fierté.
Le nombre de sans-emplois s’élève à moins de 10% de la population active. On pourra dire que, dix-huit mois après le début de mon règne, 90% des Français ont encore un travail. On prétend que ça ne durera pas et que de nombreux salariés vont rejoindre ces malheureux chômeurs ( larmes dans la voix). Eh bien ! Je peux les assurer qu’ils me trouveront toujours à leurs côtés pour aider leurs patrons ! D’ailleurs, avec mon Plan de relance, je débloque vingt-six milliards d’Euros, oui, je dis bien vingt-six milliards d’Euros, pour les patrons misérables !
Et, à propos des misérables, j’ai appris que seule une toute petite minorité de notre peuple se nourrit dans les soupes populaires ou les Restos du Cœur. Et le nombre de vieillards et de sans-abris qui meurent de froid au bois de Vincennes ou sur les trottoirs parisiens est en régression, grâce à ma subordonnée et amie Madame Christine le Pieuse, incomparable ministre de la Ville. Nous n’en diffuserons d’ailleurs plus le nombre, afin de ne pas donner de mauvaises habitudes aux âmes faibles qui seraient tentées par de telles expériences..
Quant aux banquiers, parlons-en ! J’ai justement stigmatisé leur avidité, leur propension à faire de l’argent avec de l’argent au lieu de l’investir dans la production. Joignant le geste à la parole, je leur ai donné onze milliards d’Euros, avec possibilité de rallonge à trois cents milliards. Comme ça, ces citoyens douteux n’auront plus besoin de capitaliser ou de spéculer : c’est vous, mes chers méritants fidèles, qui leur donnez les sous dont ils ont besoin. Admirable solidarité nationale ! Remerciez-moi, remerciez Madame Christine la Finance !
On me dit que, dans leur égoïsme, certains habitants de ce pays, gens à fibre patriotique sous-développée, se plaignent de la baisse de leur pouvoir d’achat.
Que ne se plaignent-ils plutôt du désir effréné de consommation entretenu par les mauvais bergers des syndicats, des communistes (il frémit) et des démagogues ! Les bas salaires ? Tenez, moi, par exemple, depuis un an et demi, je ne me suis augmenté qu’une seule fois, et je ne vais pas battre le pavé en manifestant !
Mes chers fidèles méritants et sujets, je vais vous parler de la jeunesse. Je vous invite à remercier Monsieur Xavier, qui a su, ou tout au moins essayé de la protéger des vieux démons qui l’encroûtaient dans une facilité funeste, en bardant les écoles et lycées d’enseignants ignares et budgétivores.
Comme vous le savez, ma très chère Rachida, elle, les protège de leurs mauvais instincts en leur construisant des prisons modernes, sans rats et sans cafards. Oui, je dis bien sans rats ni cafards ! Vous noterez aussi que depuis, mettons, au moins huit jours, le pourcentage des suicides dans les établissements pénitentiaires ne s’est pas accru. A mettre également à l’actif de cette femme admirable la diminution drastique des tribunaux, organes haïs de la répression.
Mes méritants et chers fidèles sujets, vous avez devant vous un homme de paix. Sous mon proconsulat, le nombre de soldats et d’officiers partis en Afghanistan combattre les infidèles avec nos alliés américains a augmenté de façon significative. Le nombre de tués aussi. Et je compte sur le charisme de ma personnalité pour impressionner Israéliens et Palestiniens et faire cesser les massacres pour ma plus grande gloire et celle de nos amis Ehud et Tzipni.
La France est devenue terre de culture; Je ne veux pas mentionner la culture des céréales et l’élevage des bêtes à cornes. Nos vaillants paysans, en proie à des difficultés économiques croissantes, sauront les surmonter avec le panache qui a toujours fait la gloire de l’agriculture française. Et eux aussi savent qu’ils peuvent compter sur mon appui moral.
Mais la culture, la vraie, celle de Madame Christine n° 3, s’épanouit comme jamais, aux yeux de ceux qui le croient, par amour pour moi. Quant aux sceptiques, aux blasés, aux ricaneurs, je les plains. Ils passent à côté de l’Histoire (la mienne).
Votre santé, fidèles méritants et chers, placée sous la bienveillante et compétente houlette de Madame Roselyne, elle ne risque rien tant que vous êtes bien portants. Si vous dérogez à ce devoir, vous tomberez entre les mains des médecins, urgentistes, infirmières et autres morticoles, dont je tente de vous protéger en augmentant les franchises et en réduisant tous les remboursements, encouragements à la paresse.
Autre incitation à la paresse, la retraite. Grâce à moi, vous pourrez désormais, vaillants et méritants fidèles, travailler jusqu’à soixante-dix ans. Qui sait ? Peut-être plus.
Encore un mot, à l’orée de cette nouvelle année sainte. La laïcité. A cette invention sectaire qui place la religion en dehors de l’Etat et en fait une affaire strictement privée, je veux substituer une laïcité positive, ainsi que j’ai eu l’occasion de le dire à notre bien-aimé pape Monsieur Benoît (que je salue pieusement au passage). Les religions seront officielles.
Elles jouiront des prérogatives de toues les institutions d’Etat, telles que les écoles et les administrations. De privées, les religions, toutes les religions deviendront publiques.
Le contraire des privatisations, que mes adversaires me jettent à la tête dans leur mauvaise foi.
Je ne saurais terminer mon allocution sans exprimer ma sympathie agissante à cet admirable fleuron de notre peuple, le sel de la terre, cette phalange que le monde nous envie : le MEDEF. Grande est ma fierté de n’être jamais resté sourd aux appels de ces femmes et ces hommes, que j’ai su munir d’un bouclier fiscal les mettant hors de portée des envieux et des méchants.

Mes chers méritants sujets et fidèles, je vous souhaite une année pleine de réformes, de ruptures, en un mot, pleine de Moi.
En attendant, la première cantatrice de France, Madame Carla, va vous interpréter la Marseillaise.

Le chanoine Nicolas

PCC Jacques FRANCK 1 janvier 2009