Nicolas Sarkozy et la taxe carbone

Posted on : 18-01-2010 | By : vincent | In : Les propos du vieux toubib

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Le chanoine, la campagne et le carbone par Jacques Franck.

Monsieur Nicolas, chanoine de Latran à Rome et président de tous les Français à Paris, est un homme juste, impartial et équitable. Il s’en voudrait de privilégier un parti au détriment des autres. Il se garderait d’intervenir dans un affrontement partisan, une campagne électorale par exemple.
C’est un homme économe des deniers de l’Etat et de l’énergie. Pour rien au monde, il ne porterait atteinte au patrimoine écologique de sa chère planète. Personne ne rejette moins de CO2 que lui. Pour le chanoine, le carbone, voilà l’ennemi.
Notre prince est admirable. Sauf que :
-Sous prétexte de présenter ses “vœux”, il va, quelques semaines avant un scrutin régional que ses amis se préparent à perdre, porter la bonne parole UMP aux électeurs de Mayotte et de la Réunion. L’importance de ce vote justifie une entorse au principe d’impartialité présidentielle.
-Je ne crois pas que le chanoine accomplisse les 20.000 kilomètres de cette escapade en pédalo. Le moindre Airbus A 310 ou A 330 nous revient très cher à l’heure de vol.
-La taxe carbone afférente à ce bref voyage, si le Conseil Constitutionnel ne l’avait pas renvoyée à plus tard, serait bien supérieure à ce que la morale officielle préconise au menu peuple.
Conclusion : le chanoine-président n’hésite pas à piétiner ses propres principes quand il s’agit de promouvoir sa politique et ses amis. A nous de dénoncer ses abus et ses coups portés à la République.

Jacques FRANCK, le 18 janvier 2009

Le nouvel état de droit

Posted on : 17-02-2009 | By : vincent | In : Les propos du vieux toubib

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Monsieur Nicolas, chanoine de la République, était en proie à un vif mécontentement : ses sujets de Guadeloupe affichaient une turbulence de mauvais aloi. “Nom de Dieu, de quoi se plaignent-ils ? Ils sont français, à ce titre, ls bénéficient de ma bienveillante et paternelle protection. Ça devrait leur suffire, à ces cons !”
Il s’adonna alors à la méditation, sachant trouver en lui-même les solutions les plus sages. Il décida de ne pas aller aux Antilles en personne, contrairement à ses habitudes. Non qu’il hésitât devant les quelques dizaines de tonnes de kérosène nécessaires à ce déplacement. Il savait dépenser l’argent du pays pour les bonnes causes. Mais la perspective d’un bain de foule dans les rues de Pointe à Pitre ne l’enthousiasmait pas.
Comme il fallait faire quelque chose ou, tout au moins, avoir l’air de le faire, il convoqua Monsieur Yves, un sous-fifre en charge des choses de l’outre-mer. Il lui pinça amicalement l’oreille, lui offrit une tasse de café et un petit-beurre, le fit asseoir et lui tint ce propos : “Tu pars en Guadeloupe et tu me mets un peu d’ordre dans ce bordel. Tu n’as pas besoin de l’Airbus A-330 “Sarko One”. Tu te contenteras d’un Falcon 900, ce n’est déjà pas si mal. A ton retour tu nous rendras compte. Allez, rompez !”
Monsieur Yves, décolla puis atterrit huit heures après. Il rencontra tout le monde : préfet, élus, syndicats, ouvriers mécontents (il n’y en avait pas de contents de leur vie), commerçants, petits et grands patrons (tous n’étaient pas mécontents de la leur), A aucun moment il ne perdit de vue les consignes de son maître : pas d’augmentation des salaires.
Après avoir humé l’air du temps et bu un ou deux planteurs, il laissa là ses interlocuteurs et revint se poser entre le septième (Matignon, antre de Monsieur François, premier ministre officiel) et le huitième arrondissement (tanière du chanoine). Il fit encore quelques allers et retours et clama ses conclusions urbi et orbi : “En Guadeloupe, l’état de droit est menacé !”
Monsieur Yves avait raison. Dans cette île, le chômage est trois fois plus élevé qu’en France métropolitaine. 55% des jeunes sont sans emploi. Les salaires, eux, sont beaucoup plus bas. Le coût de la vie est très supérieur. Les enseignes de la grande distribution font la loi et imposent des prix exorbitants sur toutes les marchandises. Le litre d’essence, indispensable dans une île sans moyens de transports publics, approche les deux euros (merci Monsieur Total).. Les patrons blancs de la banane, de la canne à sucre, du rhum, les “békés”, se comportent en féodaux racistes.
On ne peut pas vraiment parler d’état de droit.
Mais les mots n’ont pas le même sens pour tout le monde. Pour Monsieur Yves et son maître, la menace ne provient pas de la misère, mais des misérables. Pour nous, la menace provient de Monsieur Nicolas et de ses acolytes. En Guadeloupe, en Martinique, à la Réunion, et chez nous.

Jacques FRANCK 17 février 2009