La rentrée politique avec Nicolas Sarkozy

Posted on : 27-08-2009 | By : vincent | In : Les propos du vieux toubib

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On n’est plus en vacances par Jacques Franck.

On va recommencer à subir les méfaits coutumiers. En fait, ils n’avaient pas cessé, mais ils étaient moins perceptibles, peut-être parce que l’on regardait moins la télé. Les mêmes vont affronter les mêmes. Je vais à nouveau, hebdomadairement ou plus souvent, casser (virtuellement) du chanoine. Mais attention : si on limite son action politique à ça, on se contente de faire des pirouettes et ça ne va pas loin. Ça ne va même nulle part.
Le chanoine Nicolas et ses acolytes ne sont ni des clowns ni des marionnettes, qui seraient là uniquement pour stimuler la verve des chroniqueurs et faire rigoler le public. Ce sont des prédateurs, et ils ne font rigoler personne. Je vais continuer à traiter de leurs méfaits avec le style qui est le mien, mais à travers les personnages je souhaite m’en prendre à leur politique, instrument de destruction sociale et de misère.
A propos de politique, on assiste à des choses curieuses. En été 2009, il n’est bruit que d’urnes. Les uns préparent fébrilement des regroupements en vue des élections régionales du printemps 2010; Les autres, ou plus souvent les mêmes, ne pensent qu’aux présidentielles de mai 2012. On parle primaires, alliances, rapprochements, ambitions personnelles, trahisons, petites phrases et grands discours. On oublie la crise sociale, les forfaits des banques, les fermetures d’industries, les familles basculant dans la misère, le démantèlement économique du pays, les cliquetis de sabres en Afghanistan, la taxe carbone. Et bien d’autres choses. Abordons frontalement ces problèmes.
La politique politicienne viendra après. Elle devrait être facile à gérer : pas d’ennemis à gauche, pas d’alliés à droite.

Jacques FRANCK le 27 août 2009

L’autorité de Nicolas Sarkozy face à ses ministres

Posted on : 16-04-2009 | By : vincent | In : Les propos du vieux toubib

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La révolte du petit personnel par Jacques Franck.

Les membres du gouvernement, en proie à je ne sais quelle bouffée délirante, se crurent ministres à part entière. Plus grave, ils clamèrent qu’ils étaient bons (aucun ne l’était). Pire, chacun ou presque se voulut encore plus ministre que les autres et revendiqua une promotion dans l’échelle des pouvoirs. Les savants politologues, experts, éditorialistes, mages et initiés gravitant dans les milieux bien informés attribuèrent ce remue-ménage à l’approche d’une échéance électorale importante, traditionnellement suivie d’un remaniement ministériel. Surtout si les hommes et femmes du président-chanoine se prennent une grande claque sur le museau, comme c’est probable.
Bref, les comploteurs grouillaient dans les septième et huitième arrondissements de Paris, sièges des vertus qui nous gouvernent.
Apprenant cette intolérable fronde, Monsieur le chanoine Nicolas, co-prince d’Andorre et président du Royaume de France, entra dans une rage terrible. Il convoqua les coupables et mit les choses au point : “Putain, qui commande ici ? Qui arrose les murs (clin d’œil méprisant à l’adresse des dames) ? Bande de nuls, vous vous prenez pour quoi, bordel ? Apprenez, minables, que c’est Moi qui vous ai engagés, que c’est Moi qui décide de tout, que c’est grâce à Moi que vous pouvez vous pavaner, que c’est Moi qui vous paie (mouvements divers du côté de Sainte Christine Lagarde tenancière des cordons de la bourse). Toi, la grande bringue, calme- toi ou gare à tes abattis !
Si j’entends encore une fois la moindre manifestation d’insubordination, je vous fous tous à la porte . Merde !”
La voix du chanoine avait l’accent de la sincérité. Il voulut joindre la geste à la parole et donner du poids à ses avertissements. Il saisit par le collet un obscur secrétaire d’Etat et lui cracha au visage “Qui t’a fait prince, connard, hein, qui t’a fait prince ?” Le connard, qui avait des lettres rétorqua bravement : “Et toi, qui t’a fait roi ?” ”
-”Qui m’a fait roi? Mais c’est Moi-même !”

Histoire presque vraie

Jacques FRANCK, le 16 avril 2009

Séquestration de patrons et prises d’otages de salariés

Posted on : 09-04-2009 | By : vincent | In : Les propos du vieux toubib

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Le chanoine et les otages par Jacques Franck.

Des ouvriers menacés d’être jetés à la rue sous prétexte de crise, de délocalisation, de risque de chagrin pour les actionnaires, de plan anti-social, ça se voit tous les jours. Ce genre d’espièglerie patronale fleurit impétueusement sous le règne de Monsieur Nicolas. Nombre d’ “entrepreneurs”, pour punir leurs salariés de leur propre incompétence et de leur cupidité, les prennent ainsi en otages. Monsieur Nicolas verse une larme de crocodile mais voit là un élément normal des rapports sociaux.
Il arrive que ces salariés, afin de se faire mieux entendre, gardent une journée avec eux un pauvre patron, qu’ils ne privent ni de nourriture, ni de sommeil, ni d’emploi.Ils ne poussent pas sa famille à la misère. Ils ne le ruinent pas. Ils poursuivent simplement les négociations, et le relâchent toujours.
Le chanoine hurle alors à la séquestration. Il dénonce une prise d’otage. Il brandit les lois de la République (oubliées dans le cas précédent). Il menace. Il réprime.
Il a raison. Seuls les adeptes de Madame Parisot ont le droit de choisir leurs otages. Et seuls ceux de Madame Rachida et de Monsieur Luc Besson bénéficient du droit régalien d’incarcérer qui leur déplaît.
Quant au chanoine Nicolas, il bénit les bons et fustige les mauvais.
Jusqu’au jour où le peuple se réappropria ses droits.

Jacques FRANCK 9 avril 2009

La réunion du G20 à Londres

Posted on : 04-04-2009 | By : vincent | In : Les propos du vieux toubib

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Il n’est pas de sauveur suprême par Jacques Franck.

Effervescence dans le monde chez les grands (ceux qui se croient grands) et chez les petits (qui sont en réalité les seuls vrais grands).
A Londres, vingt chefs d’états et de gouvernements de réunissent pour décréter la moralisation du capitalisme. Comme si le seul moyen de moraliser le capitalisme ne consistait pas à le supprimer et à le remplacer par un régime où seuls les peuples seraient maîtres de leurs richesses et de leurs destins.
A Strasbourg, les traîneurs de sabres du même capitalisme se concertent pour donner un peu plus de brillant à leur organisation de guerre, froide ou chaude, l’OTAN. A qui veulent-ils la faire, la guerre ? A l’Union soviétique ? Elle n’existe plus. A l’axe du Mal, (Corée du Nord; Iran, Syrie) tel que le définissait le non regretté George W.? A l’ex-Yougoslavie ? Ils l’ont déjà massacrée et démantelée. Au terrorisme international ? Avec des avions, des missiles, des blindés ?
L’OTAN est le bras armé du capitalisme. Ses ennemis sont les adversaires du capitalisme.
Quant aux sauveurs suprêmes, parlons-en. Monsieur Nicolas, le chanoine, essayez de l’imaginer en maître du monde sans mourir de rire. Monsieur Barack Obama sait déjà ou saura vite que le monde a cessé d’être unipolaire. Il pourra certainement satisfaire les Américains, peut-être jouer un rôle international positif. Il ne sera jamais le Maître du Monde. La fonction est abolie.

Alors ? Quel chef d’État, quel Président, quel G20, quel concile, quelle conférence, quelle alliance sera en mesure de construire un univers sans capitalisme et sans guerre ? Seuls les peuples pourront le faire. Yes, they can.

Jacques FRANCK, le 4 avril 2009

Les paradis fiscaux au G20

Posted on : 03-04-2009 | By : vincent | In : Les propos du vieux toubib

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Les paradis et le bouclier par Jacques Franck.

Le chanoine, qui n’est pas difficile, est content. Ses petits collègues du G20 ont accepté de fulminer contre les “paradis fiscaux”, voire d’envisager d’en supprimer quelques uns On ne peut qu’être d’accord avec une si louable intention, même si son influence bénéfique sur le pouvoir d’achat des ménages demande à être expliqué. Bon, ne crachons pas sur la vertu.
Mais les princes qui nous gouvernent ont oublié un de ces paradis, et non des moindres. Au-delà de 50%, les très gros revenus sont exonérés de leurs obligations fiscales. Ils reçoivent à titre de trop perçu des chèques de consolation d’un montant que ni vous ni moi n’avons jamais imaginé.
Alors, comme chantait à peu près Brassens, “Un petit coin de bouclier pour un coin de paradis.”
Oui pour la suppression des paradis fiscaux. Mais tous.

Jacques FRANCK

Le chanoine et les voyous (Conte de printemps)

Posted on : 01-04-2009 | By : vincent | In : Les propos du vieux toubib

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Monsieur Nicolas, en ce jour du premier avril, déployait une activité polymorphe et, comme d’habitude, remarquable.
Il se préparait à se rendre à Londres, où il allait réformer le capitalisme et donner une leçon magistrale d’économie mondiale à ses petits collègues Barack, Gordon, Angela, Silvio, Hu Jintao, José-Luis, Lula, et quelques autres.
Il devait sauver les ouvriers de Caterpillar, dans l’Isère, menacés de licenciements massifs. Il s’était déjà fait la main sur ceux d’Arcelor Mittal, en Lorraine, qui savaient ce que vaut l’engagement présidentiel.
Dans trois jours, à Strasbourg, il allait brandir le sabre de la France et faire don de sa personne à l’OTAN.
Mais une urgence s’imposait. A cet effet, il convoqua en sa chaumière de l’Élysée ses hommes et femmes de main, premiers, seconds et troisièmes couteaux fraternellement confondus. Il les autorisa aimablement à s’asseoir, se passa la main dans les cheveux, susurra quelques mots discrets dans l’oreille de son portable, le ferma, se râcla la gorge et s’adressa à l’assistance :
“Chers et chères ministres, comparses, porte-coton et thuriféraires !
Un mal corrompt notre beau pays, ronge nos banlieues, pervertit notre jeunesse, s’étend à nos villes, met en danger les personnes et les biens (à l’évocation des biens, il salua discrètement et versa une larme), menace mon pouvoir éclairé (il frémit), et fait du chagrin à Madame Carla, mon admirable épouse !
Ce mal, chers acolytes, vous l’avez reconnu, c’est la formation de bandes de voyous, qui ne respectent rien ni personne, même pas moi ! Ils volent l’argent des pauvres (pas des riches, Dieu soit loué !). ils bafouent la légalité républicaine en chassant brutalement ceux qu’ils déclarent indésirables. Ils expulsent les misérables de leurs logements. Ils sabotent la justice en supprimant les tribunaux. Ils remplisent les prisons de vivants et de pendus. Ils veulent faire de nous une nation d’incultes en persécutant les enseignants et les chercheurs. Ils nuisent aux médecins et aux malades en s’attaquant aux hôpitaux. Ils empêchent les femmes d’accoucher en fermant des maternités.
Ah ! Mes chers sous-produits ! Le monde nous regarde ! Il nous faut au plus vite débarrasser la France de ces nuisibles !”

Le chanoine fut compris. On vit les ministres faire un hara-kiri collectif. Monsieur Nicolas, soulagé, n’eut aucun mal à les remplacer.

Jacques FRANCK