Nicolas Sarkozy visite la grotte de Lascaux

Posted on : 12-09-2010 | By : vincent | In : Les propos du vieux toubib

Mots-clefs :, , , ,

0

Le chanoine et le lapin par Jacques Franck.

Le chanoine de tous les Français, grand maître de la culture, choryphée des arts et des sciences, s’éveilla de fort méchante humeur. Il manda auprès de lui le secrétaire général de l’Élysée et laissa éclater son courroux.
“Putain ! Claude de mes deux ! On ne me dit rien, on ne me respecte pas ! On me prend pour un sous-produit d’excrément ! On laisse un lapin découvrir la grotte de Lascaux ! Un lapin ! Bordel !
-Grand chanoine, mon maître, c’était il y a soixante-dix ans. Mais appelez Monsieur Frédéric, il vous arrangera le coup.
- Monsieur Frédéric Lefebvre, ce minus, vous vous payez ma tronche !
-Mais non, chanoine, l’autre Frédéric, l’intelligent, celui que vous daignâtes naguère introniser Vizir de la culture !”
Le chanoine manda alors Monsieur le Neveu Mitterrand. Celui-ci lui confirma qu’un lapin de la plus grande banalité avait en 1940, suivi par quatre gamins, découvert le plus important chef d’oeuvre d’art préhistorique du monde. Mais ce qu’un lapin a fait, un président peut le faire bien mieux. “Re-découvrez Lascaux, mon chanoine, la gloire vous en revient !”
C’est ainsi que le dimanche 12 septembre 2010, glissant sur une crotte de lapin, le chanoine de la République pénétra dans la grotte de Lascaux. Et contribua à sa pollution définitive.

Jacques FRANCK 12 septembre 2010

Ce jour-là, l’auteur préféra se rendre à la Fête de l’Huma

Le charter du Père Noël

Posted on : 23-12-2009 | By : vincent | In : Les propos du vieux toubib

Mots-clefs :, , , , , , , , , , ,

0

Le charter du Père Noël par Jacques Franck.

Particulièrement satisfait des services de son ministre de l’Identité Nationale, la chanoine-président le convoqua en son Palais de l’Élysée. Monsieur Besson s’y rendit ventre à terre. Car on ne fait pas attendre un homme qui vous a tiré du néant politique originel pour faire de vous un personnage aussi nuisible.
“Eric, je suis content de toi. Tu as compris et appliqué Ma pensée. La juste notion d’identité nationale s’est emparée de Mon peuple. Nous pouvons désormais séparer le bon grain des vrais Français de l’ivraie qui vient d’ailleurs. En récompense de tes bons et loyaux services, je te fais Père Noël de l’année !” Il lui pinça l’oreille.
L’assistance tiqua un peu sur le mot “loyaux”, qualificatif qui convenait aussi bien à Monsieur Besson que l’Ordre du Mérite à un rat d’égout.
“Grand chanoine notre maître à tous, je te remercie et vais te prouver que ta confiance est aussi bien placée que les économies d’un honnête homme sur les valeurs du CAC 40. En tant que Père Noël nouvellement promu, je vais compléter ton œuvre de purification nationale en éliminant de notre fière communauté les éléments exogènes qui la parasitent et la corrompent. Désormais, nous resterons entre authentiques Français de souche. Gardes, faites avancer le charter !”
Entouré de gendarmes et de CRS, un Boeing 747 prit place devant l’élite de la nation. Le nouveau Père Noël appela les élus (plus exactement les expulsés) :
-Monsieur Bernard, ministre des Affaires étrangères, votre grand-père était letton et votre femme est belge ! Embarquez !
-Madame Fadela, vous êtes née à Clermont-Ferrand, mais votre ascendance n’est pas française pure laine ! Embarquez !
-Madame Yade, à l’évidence vos ancêtres n’étaient pas gaulois ! Embarquez !
-Madame Rachida, bien que bourguignonne, votre généalogie ne fleure pas le terroir ! Embarquez !
-Madame Carla, vous êtes italienne et votre mari est d’origine hongroise! Ermbarquez !
-Et vous, honoré chanoine-président, Nicolas Sarkozy de Nagy-Bocsa, vous ne pouvez pas prétendre à des racines bien de chez nous. Et votre épouse est italienne ! Embarquez ! Mais pour vous, ce sera en première classe.

Jacques FRANCK 23 décembre 2009

Le chanoine et le lama

Posted on : 07-12-2008 | By : vincent | In : Les propos du vieux toubib

Mots-clefs :, , ,

0

Monsieur Nicolas, homme de culture, avait entendu parler du Dalaï Lama. Il décida d’aller lui serrer la main en Pologne, où ce personnage avait à faire. Cette démarche était inspirée par une quête de spiritualité toujours présente chez lui, comme en témoignait son amitié avec Monsieur Benoït, pape de son état. Et aussi par son désir de faire quelques misères à Monsieur Hu Jintao, son collègue chinois, dont il réprouvait la coloration politique.

L’entretien fut cordial.
“-Salut, mon Lama !  La paix du Seigneur soit avec toi !
-Illustre chanoine, on ne parle pas du même. Le mien, c’est Bouddha. Grâce à lui, j’ai eu un prix Nobel.
-Tu crois que j’aurais mes chances en lui rendant publiquement hommage ?
-Il te faudrait aussi parler beaucoup des droits de l’homme, le créneau est porteur.
-Pour ça, je ne crains rien. Nous n’avons arrêté récemment qu’un journaliste. En se serrant un peu, il reste de la place dans nos prisons, où on ne se suicide pas toujours. Malgré les efforts de mon ami Brice, nous n’avons pas atteint le quota d’expulsions d’étrangers indésirables (je ne dis pas ça pour toi). Dans nos écoles, les chiens n’ont même pas mordu un seul enfant. Les sans abri meurent dans des proportions raisonnables. Et mes adversaires peuvent médire de moi, voire me transpercer en effigie, ils ne risquent encore que des procès.
Lama aimé, fais quelque chose pour moi !”
Le saint homme ne fut pas insensible aux suppliques de son interlocuteur.

Monsieur Nicolas rentra à l’Élysée avec le titre de Dalaï Chanoine.

Jacques FRANCK 7 décembre 2008

Le plan social

Posted on : 25-11-2008 | By : vincent | In : Les propos du vieux toubib

Mots-clefs :, , , , , , , , , , , ,

0

L’Entreprise se trouvait en proie à des difficultés. Pourtant, le travail ne manquait pas. Les salariés étaient confortablement payés, en espèces et en nature. Ils semblaient satisfaits de leurs emplois et ne s’en plaignaient jamais. Les clients et les actionnaires (c’était les mêmes), eux, se plaignaient beaucoup. L’entreprise avait son siège principal dans le huitième arrondissement de Paris mais son activité s’exerçait en plusieurs sites décentralisés de la capitale suivant les spécialités.
De mois en mois, les performances de l’Entreprise s’enfonçaient dans la médiocrité. Les actionnaires et la clientèle manifestaient leur colère. Il n’était plus tolérable de supporter le mépris, l’avidité, l’arrogance de la trentaine de personnages qui faisaient si mal tourner la boîte.
Un jour, les soixante millions de clients et d’actionnaires qui subventionnaient l’Entreprise décidèrent de mettre un terme à cette catastrophe. S’en abstinrent toutefois quelques milliers de personnages qui, à l’abri de leur bouclier fiscal, se trouvaient bien de la situation.
Les représentants de la majorité du peuple, suivis d’une foule immense arborant des drapeaux CGT, FO, CFDT, PCF et autres pieuses organisations, se présentèrent chez le PDG, rue du Faubourg Saint-Honoré, au lieu dit “L’Élysée”. Ils signifièrent au locataire principal son expulsion et le licenciement de tous ses collaborateurs. Un plan social fut prestement élaboré, ménageant les intérêts de tous et assurant une reconversion immédiate en fonction des compétences (ou incompétences) de chacun.
-Le président Nicolas sera délocalisé à Rome, afin d’y exercer ses fonctions de chanoine à temps plein.
-Madame Christine (Lagarde) bénéficiera d’un stage d’arithmétique élémentaire dans une école du douzième arrondissement, près de Bercy où elle a tant nui.
-Madame Rachida ira se perfectionner dans l’art de la magistrature en balayant le tribunal d’instance de Chalon sur Saône. Elle sera toutefois autorisée à effectuer quelques vacations de mannequin auxiliaire chez Christian Dior.
-Madame Christine (Boutin), entrera au couvent.
-Monsieur Bernard (Kouchner) pose problème. Trop dépassé pour exercer la médecine, trop nul pour faire carrière dans la diplomatie, il sera condamné à passer le reste de ses jours en compagnie de son épouse, madame Christine (pas la même que les précédentes). Il aura le droit, vu ses antécédents dans l’humanitaire, de porter des sacs de riz sur l’épaule au profit des peuples émergents.
-Monsieur Xavier (Darcos) apprendra à changer les couches-culottes des petits enfants d’une maternelle.
-Madame Roselyne (Bachelot), ne sachant rien faire, ne fera rien.
- Même motif, même affectation pour Monsieur Jean-Louis (Borloo).
-Madame Fadela Amara enseignera la “glandouille” aux jeunes et aux vieux des banlieues.
-Monsieur Hervé (Morin), faux spécialiste des choses militaires, nettoiera les latrines des casernes
Enfin Madame Michelle (Alliot-Marie), elle, restera au Ministère de l’Intérieur, affectée à la circulation au coin du boulevard Haussmann et de la rue Lafayette.

Et le peuple ? il pourra enfin s’occuper de ses affaires.

Jacques FRANCK 25 novembre 2008