Guéant : “Les Français, à force d’immigration incontrôlée, ont parfois le sentiment de ne plus être chez eux”

Posted on : 20-03-2011 | By : vincent | In : Les propos du vieux toubib

Mots-clefs :, , , , , , , ,

0

Monsieur Guéant l’incontrôlé par Jacques Franck.

Monsieur Claude Guéant ancien secrétaire général de l’Élysée et éminence grise de Monsieur Nicolas, a longtemps sucé le lait de son maître. En récompense, il chausse maintenant les bottes de Monsieur Brice Hortefeux au Ministère de l’Intérieur. Bon élève, il profite des enseignements de l’un et de l’autre. En y ajoutant une touche personnelle inspirée des œuvres de la famille le Pen (père et fille). Ce personnage ne recule devant rien. Y compris les propos xénophobes et racistes. Il déclare “À force d’immigration incontrôlée, les Français ont le sentiment de ne plus être tout à fait chez eux”.
Il ne se contrôle plus lui-même. De tels propos dans la bouche du “premier flic de France” rappellent (ou annoncent ?) les chasses au faciès, les ratonnades, les charters, les pogroms contre les Roms, ou autres “incontrôlés”. Nous avons le sentiment que pour le bien des Français, Monsieur Guéant n’est plus du tout à sa place dans ce ministère.

Jacques FRANCK 20 mars 2011

Nicolas Sarkozy sur le Tour de France

Posted on : 23-07-2010 | By : vincent | In : Les propos du vieux toubib

Mots-clefs :, , , , , , , , , , ,

0

Le chanoine au Tourmalet par Jacques Franck.

Monsieur Nicolas, chanoine de la République et de la Fédération Française de Vélocipède, apprit que le Tour de France, ce 22 juin, arrivait au col du Tourmalet. Il gonfla ses biceps et ses mollets, fit quelques pompes, révoqua un ou deux préfets, fulmina imprécations et excommunications contre les gens du voyage, et convoqua quelques proches Cet aréopage restreint se composait de hautes personnalités : Madame Carla, Première Dame du huitième arrondissement, Monsieur Brice, Superintendant de la bien aimée Police, Madame Roselyne, la sportive de la bande, une lumière, celle-là, Monsieur Eric le traître, Monsieur Eric l’ami des gens honnêtes, Monsieur Claude, secrétaire général de l’Élysée et exécuteur des basses œuvres.
Il fit jouer avantageusement ses muscles, but un petit coup de Vittel, se râcla la gorge, passa un short de chez Balenciaga et un maillot jaune de chez Dior, et tint ce discours :
“Ah ! Ils vont voir de quel bois la République se chauffe, putain, ces étrangers qui accaparent nos belles routes de France ! Ces Espagnols, ces Luxembourgeois, qui osent rouler et se faire acclamer par un peuple qui ne doit ses hommages qu’à Moi ! Oui, je sais, il y a aussi mon ami américain Monsieur Lance Armonstrong, mais il est tellement modeste qu’il se cache tout au fond du peloton et qu’il ne détourne pas à son profit un enthousiasme pourtant bien mérité. Bordel, je vais faire le Tourmalet, moi aussi ! Pour mieux frapper les esprits, je t’amène avec moi, Carlita ! Tu chanteras dans la caravane. Ils n’ont pas vu ça depuis Yvette Horner. Tu viens aussi, Roselyne, tu es vizire des sports. Et ça ne te fera pas de mal de te remuer un peu les fesses, ma grosse Louloute !”
Ce jour-là, dans les Pyrénées, le monde du sport assista à un miracle. Le chanoine Nicolas, débarquant d’un hélicoptère, entama la dure montée du Tourmalet à bord de la grande Skoda du directeur sportif. Parvenu au sommet, il harangua les champions et le public, se félicita longuement de son exploit, et regagna l’Élysée auréolé d’une nouvelle gloire.

Jacques FRANCK 23 juillet 2010

Les élections régionales 2010

Posted on : 15-03-2010 | By : vincent | In : Les propos du vieux toubib

Mots-clefs :, , , , , , , , , ,

0

La gloire du chanoine par Jacques Franck.

Ce matin-là, la plus grande cloche de Saint-Jean de Latran, à Rome, sonna à toute volée en l’honneur du plus célèbre de ses chanoines. Lui répondirent, dans le lointain Val d’Andorre, les clarines plus modestes mais non moins expressives, des fidèles vaches andorranes, en hommage à leur co-prince. A Paris, par contre, les carillons, occupés sans doute à autre chose, restèrent muets. Tout au plus entendit-on du côté de Neuilly un discret grelot assez peu triomphal.
Monsieur le chanoine Nicolas manda ses dévoués secrétaires et serviteurs, Messieurs Claude (Guéant) et Henri (Gaino), avec ses comparses préférés, Messieurs Brice, Bernard, François, Jean-Louis, ainsi que Mesdames Christine et MAM. Madame Carla, en tant que première dame du pays et représentante du monde des Arts, fut admise au conseil. On prépara des strapontins pour Mesdames Valérie et Rama. Quant à Monsieur Frédéric,(Lefebvre), porte-parole si talentueux, un tabouret lui suffirait. D’un geste empreint de bienveillance quoique non dénué d’autorité, il fit rompre le garde à vous d’usage et s’adressa à eux :
“Mes braves, en ce lendemain d’un succès que nul, sauf les autres, ne contestera, il convient que je parle à mon peuple. Il mérite d’être remercié et encouragé à poursuivre dans la même voie au second tour dimanche prochain !”
Tous applaudirent, Monsieur Frédéric cria “Bis !” avec l’enthousiasme des grands esprits. Seule Madame Rama osa une question :
” Mon chanoine aimé, quel succès allons-nous fêter ?”
” Femme de peu de foi ! Malgré une pauvreté croissante, malgré un chômage jamais vu, malgré le démantèlement de notre industrie et la mort annoncée de notre agriculture, malgré l’enrichissement des plus riches, et je peux me vanter d’y être pour quelque chose, malgré le délabrement de l’hôpital public, malgré les attaques contre les institutions de la République et l’émiettement de notre tissu social, oui, malgré tout ça, au scrutin de dimanche nous avons fait un peu plus du quart d’un peu moins de la moitié des électeurs ! Et vous voudriez ne pas pavoiser !”

Note du rédacteur ; dimanche prochain, il appartiendra à l’ensemble de la gauche de faire définitivement déchanter le chanoine et ses acolytes.

Jacques FRANCK 15 mars 2010

La Saint-Valentin du chanoine

Posted on : 13-02-2009 | By : vincent | In : Les propos du vieux toubib

Mots-clefs :, , , , , , ,

0

A son réveil, le président-chanoine passa une main appuyée et protectrice sur l’aimable croupe de Madame Carla. “Merci, mon poulet !” rétorqua la bénéficiaire du geste.

“Ce n’est rien, ma brave, ce n’est rien, juste pour marquer la Saint-Valentin. Mais comme ma bonté s’étend à toute la nature, je vais faire plus fort !”
La first lady of the bed, alléchée, s’attendit à mieux. Elle fut un peu déçue quand son seigneur et maître ne se précipita que sur son téléphone portable et convoqua son conseil particulier pour préparer un grand coup – qui n’était pas celui qu’elle escomptait.
Il convoqua ses conseillers les plus aptes à gérer la Saint-Valentin. Il y avait là Monsieur Claude, le secrétaire et éminence grise du chanoine. Madame Rachida, portant d’une main la balance de la Justice et de l’autre les Sceaux de la République, poussait comme elle le pouvait un landau, car il y avait grève des baby-sitters. Les quatre pom-pom girls ne voulaient pas manquer ça : Christine de Bercy (celle de la récession), Christine la Pieuse (celle des mal-logés), Christine de l’Inculture, et Christine l’épouse de Monsieur Bernard, le vertueux du Quai d’Orsay. Les deux Eric, le budgétivore et l’expulseur, siégeaient eux aussi dans cette haute assemblée, ainsi que Madame MAM, dont la compétence ministérielle s’étendait aux Cultes, sinon à l’amour. Le Nonce apostolique remplaçait Sa Sainteté Monsieur Benoît, qui n’avait pas pu faire le déplacement. Madame Laurence représentait les forces vives de la Nation et de la Thune.
Le chanoine, conformément à son habitude, se râcla la gorge, tordit un peu son visage, se félicita en son for intérieur d’être si beau, et informa le Conseil de ses intentions :
“Mes chers fidèles, nous honorons la Saint-Valentin, traditionnellement fête des amoureux. Sachez d’abord qu’en ce domaine comme en tous, mon expérience est ancienne, multiple, et incomparable (Il ricana complaisamment). Mais je vais innover : ma politique de Réforme et de Rupture va transfigurer la célébration de ce grand saint. Au lieu de se limiter aux petits cadeaux ringards à nos vaillantes compagnes et (il loucha vers les dames) à vos valeureux compagnons, nous allons couvrir de présents tous ceux que nous aimons. Je précise :
-A mes amis banquiers, j’entends par là les patrons méritants et pas les sous-fifres ni le petit personnel, j’offre 11 milliards d’euros et je tiens à leur disposition 340 autres milliards. A condition qu’ils soient sages, mais je sais qu’ils le seront (il ricana derechef).
-Les grands entrepreneurs, surtout ceux qui figurent au tableau d’honneur dit CAC 40, sont le sel de la terre. Nous leur donnerons, pour relancer leur courage, 26 milliards d’euros. Au passage, je rends hommage à Monsieur Christophe, PDG de TOTAL, dont le modeste labeur a permis à sa petite entreprise d’engranger 13 milliards de bénéfices en 2008 ! (Applaudissements)
-Nos compatriotes allèguent une soi-disant baisse de leur pouvoir d’achat pour acheter moins d’automobiles. Cet incivisme m’afflige.
Je vais en compenser les effets et prêter 3 milliards d’euros à chacun de nos 2 constructeurs. Ils me rembourseront quand ils pourront. Par solidarité, Moi, chanoine de la République, j’ai acheté récemment une “Vel Satis” spéciale qui ne coûte que 150.000 euros au Trésor Public. Que le peuple en prenne de la graine ! (Nouveaux applaudissements)
-La taxe professionnelle, si j’en crois mon amie Madame Laurence (elle s’inclina), saigne les patrons au profit des collectivités locales. Je la supprime. Les maires et conseillers généraux se débrouilleront autrement. D’ailleurs, je ne suis plus maire de Neuilly, ce qui m’autorise une vision plus large des choses (rires dans l’assistance).
Et n’oubliez pas, mes chers fidèles, que grâce au bouclier fiscal et à toutes les mesures prises depuis le début de mon proconsulat, j’ai su préserver les vraies valeurs de la Saint-Valentin !”

On vit alors entrer une foule d’infidèles. Les agents du service public, dont on supprimait les emplois, les enseignants, chercheurs, étudiants, les innombrables salariés de l’industrie que l’on jetait sur le pavé, y compris ceux qui avaient construit la “Vel Satis”, les chômeurs et les futurs chômeurs, ceux que l’on avait vus et entendus le 29 janvier et que l’on reverra, plus nombreux le 19 mars, les ménagères au panier vide, les malades et les médecins. Même les magistrats en manque de tribunaux et les soldats en manque de casernes. Tous ceux, ils étaient légion, qui n’avaient pas envie de rire et d’applaudir aux propos du chanoine.
Et, par centaies de milliers les Guadeloupéens, suivis des Martiniquais, des Guyanais, des Réunionnais : “Vous n’avez pas un mot pour nous, vous ne nous donnez pas un sou, vous nous laissez vivre dans les pires conditions économiques, et vous vous prétendez président de tous les Français ! Nous ne voulons plus de vous !”

Le chanoine-président, oreille basse, profil bas, queue basse, s’enfuit. On lui avait gâché sa Saint-Valentin.

Jacques FRANCK 13 février 2009

Le songe du chanoine

Posted on : 15-01-2009 | By : vincent | In : Les propos du vieux toubib

Mots-clefs :, , , , , , , , ,

0

Ce soir-là, le président Nicolas était soucieux. Il se tournait et retournait sur la couche conjugale et élyséenne en proie à de sombres préoccupations. Il croyait que ses sujets se détachaient de lui, et les derniers sondages donnaient du poids à ses craintes. Vers une heure du matin, il réveilla sa femme : “Ma brave Carla, donne-Moi un somnifère ! (depuis quelque temps, il se parlait en majuscules)
-Tiens, mon poulet !”
Elle lui introduisit amoureusement dans les oreilles les écouteurs d’un lecteur MP3, où on avait enregistré l’intégrale de son dernier récital. Dès les premières notes, le chanoine s’endormit.
La vie redevint belle. Avec son secrétaire général Monsieur Claude, Madame Christine la Pieuse, celle de la Ville et des SDF (choisie pour ses accointances pontificales), le chef du protocole de l’Élysée, et un émissaire spécial de Monsieur Benoît du Vatican, Monsieur Nicolas prépara son sacre. Il pensait ainsi reconquérir auprès de son peuple l’amour, voire l’adoration qui lui étaient dûs. Madame Christine, celle de la Finance, débloqua les crédits. Monsieur Bernard, celui qui se croyait le grand vizir de la diplomatie, papillonna un peu entre Paris et Rome. Monsieur Eric, celui qui remplaçait Monsieur Brice, expulsa à tout hasard quelques indésirables.
Monsieur le président Nicolas récusa Reims comme lieu du sacre, cet endroit n’avait pas porté chance à Madame Ségolène. Il n’était pas superstitieux, mais on ne sait jamais.
Finalement, on choisit la basilique Saint-Jean de Latran à Rome, où l’impétrant occupait déjà les fonctions de chanoine honoraire.
La cérémonie fut superbe. Monsieur Nicolas, abandonnant son short de jogging, avait passé une cape en hermine sur un complet de Giorgio Armani. Monsieur Benoît, suivi de Monsieur Silvio Berlusconi (qui attendait son tour), s’avança vers lui, portant à bout de bras une couronne de chez Cartier.
“Ach ! Mon cher fils et estimé chanoine, je vais te faire le roi de la fille aînée de mon Eglise !
-Pas de ça, Benoît, s’écria le chanoine, Mon pouvoir ne vient que de Moi !”
Répétant le geste de feu Napoléon Premier lors de son propre sacre face au pape Pie VII, il se saisit de l’objet pour en ceindre son beau front.
La couronne, lui échappant des mains, tomba.

Le bruit réveilla le chanoine. Il vit alors le peuple, hérissé de drapeaux rouges, réclamant du travail, des salaires, de la démocratie. Et ça, ce n’était plus un songe.

Jacques FRANCK 15 janvier 2009

Edvige et le taser

Posted on : 08-09-2008 | By : vincent | In : Les propos du vieux toubib

Mots-clefs :, , ,

0

- Monsieur le Chanoine-Président, demanda obséquieusement Monsieur Claude, le secrétaire, que pensez-vous d’Edvige ?
- Edvige ? Attendez, mon brave, je vais voir ça.
Monsieur Nicolas feuilleta son agenda et chercha.
- “Voyons. Cécilia…Non, c’est périmé. Carla…Oui, je trouve bien Carla, mais pas d’Edvige dans mes relations. Vous devez faire erreur, jeune homme !
- Monsieur le respecté Chanoine-Président, Edvige n’a pas l’honneur d’être une dame de vos amies, mais un super fichier. Elle vous permettra de tout savoir sur tout le monde, de connaître les opinions, les religions ou l’absence de religion, les goûts alimentaires, les préférences sexuelles, les numéros de téléphone, les relations, les vices et les fantasmes, la couleur des yeux, la propreté des pieds, les intentions crapuleuses, les réponses aux sondages, les adresses des maîtresses et des amants, les notes en classe, les ulcères d’estomac, les casiers judiciaires, le fonctionnement intestinal, les rêves érotiques, l’assiduité aux offices, le bulletin de vote, l’intensité de l’amour qu’on vous porte. Et bien d’autres choses encore !
- Ah, mon brave, voilà qui est bien ! Venez, que je vous pince l’oreille paternellement ! Mais comment obliger mes sujets à se conformer en tous points à mes désirs ?
- Le taser, très honoré chanoine, le taser ! Quel trublion incivique résisterait à une décharge de 2 milliampères sous 50.000 volts ?
Avec Edvige et le taser, vénéré Président, le peuple vous aimera à partir de l’âge de 13 ans !”

Monsieur Nicolas pensa ainsi s’assurer une popularité sans faille pour la durée de son quinquennat. Il se trompait.

Jacques FRANCK 8 septembre 2008