BNP Paribas fait le plein d’aide auprès de l’État

Posted on : 06-08-2009 | By : vincent | In : Les propos du vieux toubib

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Le citoyen, les golden boys, et la concurrence par Jacques Franck.

Je suis un citoyen. A ce titre, ému par le triste état dont se plaignaient les banques, je leur ai offert il y a quelques mois un peu plus de dix milliards d’euros, dont cinq à la BNP-Paribas, établissement dont l’opulence appelle le respect. A ce prix, j’aurais bien aimé siéger au conseil d’administration de ces organisations philanthropiques, pour contrôler l’utilisation de mes fonds. J’aurais également apprécié que les bénéficiaires de mes libéralités, qui se sont rapidement refait la cerise, me remboursent,comme les marins-pêcheurs et les producteurs de fruits. Mais le chanoine Nicolas, chef de tous les citoyens, a oublié de le leur demander.
J’apprends que les philanthropes en question font un drôle d’usage de mon argent. Les traders, ou golden-boys de BNP vont se mettre en poche un milliard de mes bons euros. Ces jeunes ont pour mérite de manipuler les cours de la Bourse avec leurs ordinateurs (le mien ne sait pas faire des trucs pareils). Ils permettent à leur patrons banquiers de se faire, pardonnez l’expression, des couilles en or par le jeu de la spéculation. Ils n’apportent rien à l’économie de leur pays. Ils obéissent au jeu sacré de la concurrence, libre et non faussée, entre établissements financiers.
Ce terme me rappelle quelque chose. En mai 2005, j’avais voté non à un projet de traité constitutionnel prévoyant cette fameuse “concurrence libre et non faussée” entre les loups et contre les peuples. Et maintenant, le Traité de Lisbonne, enfant chéri du chanoine et de ses comparses, chante la gloire de la même “concurrence libre et non faussée”.
Eh bien non ! Moi, citoyen, républicain et communiste, je ne veux plus des patrons de banques, de leurs golden-boys, de leurs spéculations, et de leur chanoine.

Jacques FRANCK, le 6 août 2009