Journée de manifestation du 7 septembre

Posted on : 06-09-2010 | By : vincent | In : Les propos du vieux toubib

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Le chanoine, Monsieur Eric et Madame Laurence par Jacques Franck.

Monsieur le chanoine de Saint-Jean de Latran préside légitimement, calamiteusement et transitoirement aux destinées de la République française. Il nourrit et tente d’appliquer un grand projet : contraindre les salariés à travailler plus et plus longtemps, en gagnant moins. En d’aitres termes, faire suer le burnous, même à ceux qui n’en portent pas.
Monsieur Eric, pas le traître expulseur de Roms mais l’autre, le ministre intègre et loyal, est de surcroît un ami généreux des personnes âgées comme, par exemple, Madame Liliane de Neuilly. Même si elles ne sont pas dans le besoin. Féal inconditionnel du grand chanoine, il lui incombe de reculer l’âge de la retraite et, consécutivement, d’avancer l’âge de la mort des paresseux et des parasites qui osent réclamer des sous à leurs pauvres patrons.
Madame Laurence, intrépide et dévouée syndicaliste, exemple pour la jeunesse du pays, anime le MEDEF, qui défend les vraies valeurs de la France, bien que certains mauvais esprits le considèrent comme une association de prédateurs. Madame Laurence inspire et approuve le grand projet du chanoine et de Monsieur Eric, à qui le MEDEF a réservé un accueil chaleureux lors de son université d’été.
Nombre de salariés, gens égoïstes sans perspectives nationales et uniquement soucieux de leur retraite à 60 ans, ne sont pas d’accord avec ces gens de bien. Ils le manifesteront par millions ce mardi 7 septembre dans les rues des villes. Ils sauront faire reculer le chanoine, Monsieur Eric et Madame Laurence.
Je serai avec eux dans les rues de Paris.

Jacques FRANCK le 6 septembre 2010

Nicolas Sarkozy rend hommage aux forces vives de la Nation.

Posted on : 12-07-2010 | By : vincent | In : Les propos du vieux toubib

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Le chanoine parle aux citoyens par Jacques Franck.

Le président de Saint-Jean de Latran et chanoine de la République française, en cette avant-veille de fête nationale, s’adressa à ses ouailles et administrés par le canal de Sa télévision :
“Chers fidèles, chers sujets, chers électeurs !
L’heure est grave. Ou plutôt elle le serait si, dans, dans votre aberration, vous cessiez de voir en Moi le sauveur suprême, le remède à tous vos maux. La France a peur. Elle a peur de me perdre. Aussi, putain, écoutez-moi bien et, démocratiquement, fermez vos oreilles à tout autre propos.
La crise économique que nous subissons, bien que chacun sache qu’elle est terminée grâce à Moi, exige des sacrifices de tous. Préparez-vous à un vaste et enthousiasmant mouvement de pauvreté patriotique ! Il sera demandé à chacun d’entre vous un effort : travaillez plus, gagnez moins, et, pour 10% d’entre vous, chômez plus et ne gagnez plus rien du tout
Consommez moins et apprenez les bénéfiques vertus de l’austérité ! Rejetez les conceptions jacobines et archaïques de l’enseignement pour tous ! Fuyez les enseignants budgétivores qui pervertissent les petites têtes blondes (ou crépues, je ne suis pas raciste) de vos enfants, et que nous nous employons à chasser !
Ne vous laissez pas aller à la paresse ! Moi et mes vizirs, nous allons vous permettre d’attendre au moins deux ans de plus, mais ce n’est qu’un début, avant de vous abîmer dans les effluves pernicieux d’une retraite qui n’est qu’incitation à la paresse, mère de tous les vices !
N’attendez-plus de l’État qu’il se substitue à vos responsabilités et vous protège contre les vicissitudes naturelles et, je dirais même,d’ordre divin qui vous accablent, comme la maladie, la misère, les accidents et incapacités divers ! Prenez-vous en main, bordel !
Vous, les agriculteurs, cessez de gémir, et pensez à vos ancêtres, ces paysans français, blanchis sous tous les harnais, et dont la pauvreté était historiquement un titre de gloire !
Je veux maintenant rendre hommage aux forces vives de la nation. Il ne vous sera demandé aucun sacrifice, car vous avez tout donné (ou plus exactement tout pris). Vous les banquiers, que je m’enorgueillis d’avoir sauvés par quelques malheureuses dizaines de milliards d’euros ! Vous les courageux syndicalistes du MEDEF, derrière votre chère patronne Madame Laurence ! Grâce à vous, notre cher pays n’est pas trop pollué par les démagogies des faux syndicalistes de salariés ! Vous, les héros du CAC 40, qui brandissez avec fierté (et bénéfices) le drapeau de la France sur le monde des Bourses des valeurs ! (Le chanoine essuya une larme furtive) Vous, Madame Liliane, à qui le dévouement à vos intérêts a valu un juste chèque de trente millions d’euros (à valoir sur le Trésor public).
Et vous, mes chers ministres, surtout vous, Monsieur Eric (pas le traître, l’autre) si injustement vilipendé pour avoir géré le budget du pays sans haine pour les riches !
Chers fidèles, chers sujets, chers électeurs, je ne terminerai pas ce discours sans un vibrant hommage au vrai mérite !
Je ne citerai que deux modestes exemples de promotions et distinctions récentes dues au seul mérite des leurs bénéficiaires, deux femmes bien de chez nous, je veux dire de notre monde :
Madame Florence – épouse de Monsieur Eric, mais ça n’a rien à voir – figure au conseil d’administration de la maison Hermès, spécialiste du luxe populaire, filiale de le grande et belle entreprise LVMH, de mon ami Monsieur Bernard, un homme laborieux.
Madame Bernadette, épouse de mon prédécesseur Monsieur Jacques, honore de son auguste et un peu sénile présence, le conseil d’administration du même LVMH. Bien sûr, ces deux travailleuses touchent de justes émoluments d’à peine quelques centaines de milliers d’euros.
Chers fidèles, sujets et électeurs, devant ces prémisses d’un renouveau de notre cher et beau pays, nous ne pouvons que crier notre espoir en des jours aussi beaux et aussi fructueux !”

Pour le chanoine Nicolas, Jacques FRANCK 12 juillet 2010

Florence Woerth, Eric Woerth et l’affaire Bettencourt

Posted on : 27-06-2010 | By : vincent | In : Les propos du vieux toubib

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Monsieur Eric et la rigueur par Jacques Franck.

Monsieur Eric, pas le traître, l’autre, est un homme de rigueur. Gérant naguère les comptes de l’Etat (et par la même occasion ceux de son parti), il pourchassait impitoyablement les fraudeurs qui expatriaient leurs capitaux pour les soustraire au fisc. Nul n’aurait osé, par exemple, acheter une île aux Seychelles sans encourir les justes foudres de Monsieur Eric. Applaudissons ce patriote.
Madame Liliane est une grande figure, symbolisant la réussite d’une vie de labeur (et de spéculations). Le monde entier nous envie cette honnête personne. Ses économies, qui atteignent à peine vingt milliards d’euros, sont administrées par une société au nom cornélien de Chymène (avec un y). Madame Florence, au sein de cette méritante ONG, est en charge des placements de Madame Liliane. Le hasard veut qu’elle soit aussi l’épouse de Monsieur Eric. Comme personne n’est parfait, il arrive que Chymène dérape une peu et couvre un ou deux péchés,véniels tels que la dissimulation de quelques sous en Suisse ou l’achat non déclaré d’une île aux Seychelles. Plus d’autres broutilles.
Le mari de Madame Florence étant très occupé et parfois distrait, il n’a jamais sévi contre ce que les méchants appellent des escroqueries fiscales. Mais ces oublis n’entachent pas sa rigueur. Devenu vizir du travail, il l’applique inflexiblement à l’encontre des salariés qui refusent un recul de l’âge de la retraite. Et le président Nicolas, dans cette affaire ? On parodie Corneille : “Le chanoine a pour Woerth le regard de Chymène”.

Jacques FRANCK 27 juin 2010