Le général de Gaulle et Nicolas sarkozy

Posted on : 18-06-2010 | By : vincent | In : Les propos du vieux toubib

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Les bottes et les talonnettes par Jacques Franck.

Le Général portait des bottes, comme il est d’usage chez un officier de ce rang. Il contribua fortement à la Résistance et à la Libération de la France, avec le peuple de ce pays et ses Alliés de l’Ouest et de l’Est.
Une fois la liberté retrouvée, en tant que chef du gouvernement, il se conforma à la volonté populaire exprimée par les scrutins de 1945 et 1946. Les assemblées ainsi élues comportaient de fortes majorités de gauche. Le Parti communiste arrivait en tête, avec, en novembre 46 182 députés. Le Général, malgré ses bottes, sut s’entourer de ministres qui appliquèrent le programme du Conseil National de la Résistance, élaboré dans la clandestinité, notamment Ambroise Croizat, Marcel Paul, Charles Tillon. Malgré une situation économique catastrophique, on appliqua des réformes qui firent de la France une nation moderne et démocratique : Sécurité Sociale, nationalisations des sources d’énergie (Charbonnnages, Electricité, Gaz), nationalisations des grandes banques, retour également à la nation d’entreprises telles que Renault et, Gnome et Rhône, qui devint la SNECMA. L’industrie aéronautique, moribonde, fut revivifiée. Les fonctionnaires, ossature du pouvoir de l’Etat, furent dotés d’un statut. Ce sont là des exemples, la liste n’est pas exhaustive.
Soixante ans plus tard,le chef de l’Etat ne porte plus de bottes, mais des talonnettes. Il n’est pas général, mais chanoine de Saint-Jean de Latran. Il n’est pas à l’écoute du peuple mais du Patronat, de la Bourse et des banques. Il ne se réclame pas de la grandeur du pays mais de l’obéissance à la Commission européenne de Bruxelles.
Entouré de ses acolytes et fort de la bénédiction du MEDEF, il s’acharne à détruire les acquis des temps anciens. Il déchire le tissu social, vide la Sécurité Sociale de son caractère de progrès pour tous, démantèle le système de retraites, brade les services publics, chasse les fonctionnaires, s’attaque à l’enseignement, engraisse les riches et ruine les pauvres.
Bien sûr, nous ne réclamons pas un général et des bottes. Mais il urge de se débarrasser du chanoine, avec ou sans ses talonnettes.

Jacques FRANCK 18 juin 2010

A bas le capitalisme !

Posted on : 13-11-2008 | By : vincent | In : Les propos du vieux toubib

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Il est bon de se raser chaque matin. Je profite de cette opportunité pour m’instruire en écoutant les bonnes nouvelles sur mon poste de radio. Aujourd’hui, comme les autres jours, je suis gâté.
Environ 280 salariés d’une usine de Montbéliard travaillant (plus exactement ayant travaillé) pour Peugeot sont mis sur le pavé. Chez Peugeot même, on n’en parle pas. En congés forcés ou en chômage technique, les constructeurs d’automobiles vont peut-être, s’ils ont de la chance, reprendre l’activité ancestrale : la fabrication de moulins à café. A condition que le prix du café en autorise encore la consommation. Quant aux autos, il ne faut pas rêver.
A propos d’autos, on ne cite plus Renault. Tout va bien, ça roule (au sens figuré). Les ouvriers de Sandouville, Flins et autres sites continuent à se reposer. Petit inconvénient : les moulins à café n’entrent pas dans leur culture.
La précarité, dit-on, frappe des couches de plus en plus étendues de la population. Les acheteurs achètent moins, les mangeurs mangent moins cher et plus mal, les familles ne vont pas bien. Les plus modestes deviennent pauvres. Les pauvres basculent dans la misère. Quant aux misérables, ils le sont de plus en plus.
La Bourse chute et perd des plumes chaque jour. Personnellement, les soucis des investisseurs ne m’arrachent pas de larmes. Mais, et c’est une des beautés du capitalisme qui nous gouverne, ce sont les modestes, les pauvres et les misérables (encore eux) qui paient pour les turpitudes des grands manipulateurs de l’argent.

Je tire, de ma séance de rasage matinale, deux conclusions :
- Dans la France du chanoine-président Nicolas, la perspective n’est plus “travailler plus pour gagner plus”, mais “ne plus travailler pour ne plus rien gagner”.
- Ce n’est pas une fatalité, l’avenir dépend de notre capacité à nous unir, sur la base d’une vraie politique de progrès et de démocratie.

Jacques FRANCK 13 novembre 2008

“Pour que le voleur rende gorge,
Pour sauver l’esprit du cachot,
Soufflons nous-mêmes notre forge,
Battons le fer quand il est chaud !”