A bas le capitalisme !

Posted on : 13-11-2008 | By : vincent | In : Les propos du vieux toubib

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Il est bon de se raser chaque matin. Je profite de cette opportunité pour m’instruire en écoutant les bonnes nouvelles sur mon poste de radio. Aujourd’hui, comme les autres jours, je suis gâté.
Environ 280 salariés d’une usine de Montbéliard travaillant (plus exactement ayant travaillé) pour Peugeot sont mis sur le pavé. Chez Peugeot même, on n’en parle pas. En congés forcés ou en chômage technique, les constructeurs d’automobiles vont peut-être, s’ils ont de la chance, reprendre l’activité ancestrale : la fabrication de moulins à café. A condition que le prix du café en autorise encore la consommation. Quant aux autos, il ne faut pas rêver.
A propos d’autos, on ne cite plus Renault. Tout va bien, ça roule (au sens figuré). Les ouvriers de Sandouville, Flins et autres sites continuent à se reposer. Petit inconvénient : les moulins à café n’entrent pas dans leur culture.
La précarité, dit-on, frappe des couches de plus en plus étendues de la population. Les acheteurs achètent moins, les mangeurs mangent moins cher et plus mal, les familles ne vont pas bien. Les plus modestes deviennent pauvres. Les pauvres basculent dans la misère. Quant aux misérables, ils le sont de plus en plus.
La Bourse chute et perd des plumes chaque jour. Personnellement, les soucis des investisseurs ne m’arrachent pas de larmes. Mais, et c’est une des beautés du capitalisme qui nous gouverne, ce sont les modestes, les pauvres et les misérables (encore eux) qui paient pour les turpitudes des grands manipulateurs de l’argent.

Je tire, de ma séance de rasage matinale, deux conclusions :
- Dans la France du chanoine-président Nicolas, la perspective n’est plus “travailler plus pour gagner plus”, mais “ne plus travailler pour ne plus rien gagner”.
- Ce n’est pas une fatalité, l’avenir dépend de notre capacité à nous unir, sur la base d’une vraie politique de progrès et de démocratie.

Jacques FRANCK 13 novembre 2008

“Pour que le voleur rende gorge,
Pour sauver l’esprit du cachot,
Soufflons nous-mêmes notre forge,
Battons le fer quand il est chaud !”

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