Le Conseil National de le Résistance et le petit bonhomme par Jacques Franck

Posted on : 17-11-2011 | By : vincent | In : Les propos du vieux toubib

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Dans le Paris occupé par les nazis, l’avenir de la France s’est joué en mars 1944 en pleine clandestinité. Des représentants de tous les mouvements de la Résistance ont élaboré un programme régissant notre vie après la guerre. Une fois notre pays libéré et la paix revenue, la situation économique et sociale était catastrophique. Les hommes et femmes de la Résistance, au pouvoir, ont néanmoins mis en œuvre le programme du CNR, malgré d’innombrables difficultés.
Pour la première fois dans leur histoire, les habitants de notre pays bénéficiaient d’une protection sociale quasi totale. La maladie, la maternité et la petite enfance, les accidents du travail, les incapacités, la vieillesse, la perte d’emploi étaient pris en charge par la solidarité nationale, la Sécurité sociale. Le général de Gaulle était chef du gouvernement. L’ouvrier communiste Ambroise Croizat était ministre du Travail, maître d’œuvre de cette gigantesque entreprise.
Le financement était assuré, non par une libéralité du patronat, mais par une fraction différée du salaire. Les salariés et personne d’autre payaient leur protection.
Pendant des années, la France fut en tête des nations pour ce qu’on a appelé son ‘modèle social”.
L’appétit du grand patronat qui voyait des profits substantiels lui échapper, et les idéologies antisociales d’une partie de la droite grignotèrent au fil des temps certains de ces avantages. On vit diminuer les remboursements de soins, mettre en place des forfaits hospitaliers, grignoter des prestations, contester les arrêts pour maladie, repousser l’âge de la retraite. Mais le système instauré par le Conseil National de la Résistance assurait toujours notre protection.
Puis vint Sarkozy.
Non seulement il apporta sa pierre au démantèlement de l’édifice du CNR, mais ce petit bonhomme, tout président de la République et chanoine de Saint-Jean de Latran qu’il fût, osa ce que personne n’avait osé avant lui. Alors que tout l’éloignait de ce qui fut la Résistance, il se permit, à Bordeaux, d’invoquer le CNR pour en fustiger – je le cite – “les traîtres” !. Les traîtres, ce sont ceux qui, fidèles au programme de mars 1944, dénoncent les attaques frontales contre les acquis de nos combats.
Nous ne laisserons jamais le chanoine et ses comparses démolir le bien des Français, conquis de haute lutte.

Docteur Jacques FRANCK ancien maquisard

Je me permets, en appendice, de citer Michel Audiard : ” Les cons, ça ose tout. C’est même à çà qu’on les reconnaît ! ”

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