Paris, le 19 décembre 2011

Monsieur,

Je suis régulièrement les émissions que vous animez sur France 2 et sur France 5. J’ai remarqué que le choix de vos invités, sous une apparence de pluralisme, se limitait, tant en hommes et femmes politiques qu’en journalistes, excluait constamment les communistes.
Or le mardi 13 décembre, dans l’émission C’dans l’air, les limites de la partialité parfois haineuse ont été dépassées. Alors que le sujet était le communisme, aucun membre du PCF ne figurait dans le cercle des
participants. Seul un ancien du Parti, Monsieur Adler, était admis à faire part de son “expertise” en la matière. Quant à Monsieur Courtois, professionnel incontesté de l’anticommunisme, il tenait le haut du pavé.
Etant un vieux téléspectateur et un vieux militant communiste, je ne me suis pas étonné. J’ai assisté à un débordement de mensonges et de calomnies qui ne sont pas l’indice d’une grande sérénité politique. Nous en avons l’habitude.
Mais ce qui m’a choqué et a déconsidéré l’émission, ce sont les propos insultants tenus à l’encontre d’un dirigeant de notre Parti, Pierre Laurent, qui n’était pas là pour se défendre et ne disposait pas, que je sache, d’un droit de réponse. Vous n’auriez certainement pas, Monsieur Calvi, autorisé des propos semblables sur un autre dirigeant français.
L’impartialité n’est pas votre fort.
Et le service public de France Télévision ne s’est pas honoré ce soir-là.

Je souhaite, Monsieur Calvi, au seuil de la nouvelle année, une télévision au
service de tous les Français, qu’ils vous plaisent ou non.