Les femmes

Posted on : 09-03-2009 | By : vincent | In : Les propos du vieux toubib

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Samedi soir, sur France 2, j’ai vu paraître une magnifique créature, vêtue et maquillée comme chaque femme qui se respecte devrait l’être. Elle, au moins, ne se laissait pas intimider par la soi-disant crise. La grâce de ses gestes et l’aisance de ses propos proclamaient que, sous la bienveillante férule du chanoine-président Nicolas, les femmes ne sont plus soumises à la moindre tutelle. Elles ont un libre accès aux médias de la République. Surtout si elles vont dans le sens du discours officiel.
Malgré sa modestie notoire, cette dame énumérait ses succès. En moins de deux ans, elle avait mis en œuvre trente réformes importantes. Pas une de moins. On lui devait notamment un vaste programme immobilier (de prisons), le maintien en pension complète de condamnés en fin de peine (soit la perpétuité pour tout le monde ou presque), un projet de loi exaltant la convivialité contre l’individualisme qui tue l’esprit social (en gardant les cellules collectives). C’est aussi à elle qu’incombait la suppression de nombreux tribunaux, qui provoqua la protestation égoïste des juges et des avocats de tout le pays. Et sous son administration, le taux de suicides en milieu carcéral fonctionne comme un bon élément régulateur de la démographie pénitentiaire.
Mais désireuse de poursuivre une carrière politique si joliment entamée, elle se préparait à déposer le glaive de la Justice au magasin des accessoires et à faire don de sa personne à l l’Europe. Merci pour l’Europe Madame Rachida. Et bonne fête aux femmes vaniteuses, brutales et incompétentes.

Nous connaissons bien également une autre grande dame, Madame Laurence, infatigable syndicaliste, toujours sur la brèche. Ce n’est pas elle qui laissera passer la moindre augmentation du SMIC, qui tolèrera un débordement salarial, qui s’opposera à un licenciement, qui fermera les yeux sur un petit avantage social. Comme elle n’est que bonté, elle aime déposer un bisou fraternel et approbateur sur les joues du chanoine ou de ses comparses. Si j’étais inscrit au CAC 40, je brûlerais chaque jour un cierge à Sainte Laurence. Bonne fête aux femmes prédatrices.

Il est heureusement d’autres femmes : les infirmières, les enseignantes, les ouvrières, les chômeuses, celles que l’on appelle “femme au foyer”, les secrétaires, les chercheuses, les demoiselles de magasin, les étudiantes, les conductrices d’autobus, les retraitées, les religieuses (pourquoi pas ?), les femmes de ménage, les dentistes, les artistes, les cuisinières, les parlementaires (surtout celles de gauche, mais les autres aussi), les dompteuses de cirque, les charcutières, les taxidermistes (c’est plus rare), les filles de salle, les filles de joie, les perceptrices, les chaisières, les journalistes. Et aussi toutes mes amies (elles sont nombreuses), mes camarades (elles sont innombrables), mes belles-filles (en nombre restreint). Et, évidemment, ma femme.
A toutes celles-là je dis “Bonne fête, les femmes !” et je les embrasse.

Jacques FRANCK 8 mars 2009

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