L’éruption du volcan islandais Eyjafjöll
Posted on : 19-04-2010 | By : vincent | In : Les propos du vieux toubib
Mots-clefs :capitalisme, catastrophe, modélisation, principe de précaution, volcan
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Le volcan et le principe de précaution par Jacques Franck.
On connaît les dégâts provoqués par les particules volcaniques : asphyxie et abrasion des compresseurs et des turbines d’où arrêt simultané des moteurs, opacification des pare-brises, altération des surfaces de l’appareil. Ceci quand l’avion traverse le panache. S’il passe à côté, il n’y a rien. En Indonésie, les pilotes d’avions de ligne côtoient des volcans en activité pour le spectacle des passagers. Je le sais, je les ai vus.
Le volcan islandais est spécialement vigoureux et ses crachats redoutables. Les premières heures de l’éruption, l’arrêt des vols dans une vaste zone était légitime. On ne connaissait pas la densité des particules aux niveaux élevés de l’atmosphère à grande distance de l’éruption. Là où logiquement elles doivent être de plus en plus diluées et de moins en moins agressives.Il semble qu’on ne la connaisse toujours pas. Les moyens, pouurtant, doivent exister. On s’est fié à une modélisation numérique au lieu d’aller y voir.
Alors, en vertu du principe du parapluie, dit principe de précaution, on ferme tous les aéroports ou presque. Interdit de voler, au cas où…
Au lieu d’évaluer la dangerosité de la situation suivant les régions, on arrête tout. Risque : ruine des compagnies aériennes (je ne me lamente pas sur leurs conseils d’administration mais sur les milliers d’emplois supprimés), paralysie de l’activité économique mondiale, aggravation de la crise, régressions généralisées.
Ce même principe a présidé à la gestion mondiale de la grippe A H1N1, avec l’éclat que nous savons.
Le capitalisme n’a pas provoqué l’éruption du volcan islandais (je lui rend cet hommage). Mais il se révèle incapable de faire face avec courage à des catastrophes inopinées.
Jacques FRANCK non-expert 19 avril 2010