Inondations en France : les digues sous haute surveillance
Posted on : 17-04-2010 | By : vincent | In : Les propos du vieux toubib
Mots-clefs :chanoine, digue, inondation, Monsieur Borloo, Nicolas Sarkozy, sinistré
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Les malentendus par Jacques Franck.
Les princes qui nous gouvernent sont compétents, compatissants, mais hélas incompris. Nous n’en avons que trop de preuves.
Ainsi, une inondation ayant ravagé plusieurs villages côtiers en Vendée et Charente Maritime, les autorités, après consultation d’experts probablement auto-proclamés, ont pris deux décisions d’intérêt public. Premièrement, on ne construira pas de digues protectrices. Pourquoi ? Parce que c’est comme ça. Deuxièmement, on rasera quelques centaines de maisons, de préférence les moins endommagées. Parce que c’est comme ça aussi. On dédommagera les sinistrés grâce à un fonds spécial, qui est vide. Les habitants ont mauvais esprit. Ils ne disent pas merci. Ils veulent garder leurs maisons. Malgré cette ingratitude, le président-chanoine Nicolas, dans sa bonté, leur envoie une escouade de ministres dirigés par le charismatique et fin Monsieur Borloo. Face à la colère des spoliés, il sut trouver les mots qui rassérènent : “Mes bons amis, c’est un malentendu !”
Un million de chômeurs, espèce qui ne connaît pas la décroissance, arrive en fin de droits. Perspectives : rien. A priori, l’affaire est gravissime. Mais non : c’est un malentendu.
Les hôpitaux se portent de plus en plus mal, on les étrangle et les supprime. Les médecins disparaissent progressivement du paysage national, les malades auront de moins en moins de recours pour se soigner. Pas d’affolement : c’est un malentendu.
On réduit le nombre d’enseignants, on ferme des classes, on élabore des plans de dégradation de l’éducation à tous les niveaux. On ne va quand-même pas protester contre un simple malentendu !
Les paysans, agriculteurs et éleveurs, n’existeront bientôt plus : par malentendu.
Des pans entiers de l’industrie s’effondrent, les patrons, soutenus par le gouvernement, délocalisent des usines vers des pays à bas coût de main d’œuvre et mettent sur le pavé des milliers de salariés. On ne fait pas grève contre un malentendu.
Le couple infernal gouvernement-MEDEF tente de réduire les retraites et de vous faire bosser jusqu’à l’extrême vieillesse. Bien sûr, c’est contrariant, mais il faut comprendre : c’est un malentendu.
Les banques sont florissantes, l’argent public (le vôtre) permet à leurs PDG et à leurs traders de s’enrichir. Est-ce bien un malentendu ?
Je pourrais étendre presque à l’infini ce catalogue des malentendus du chanoine Nicolas et de sa bande.
Quand les femmes et les hommes de gauche et l’ensemble des républicains s’entendront pour substituer leurs intérêts à ceux de la Bourse et du patronat, ils chasseront le chanoine et ses acolytes. Et ce ne sera pas un malentendu.
Jacques FRANCK 17 avril 2010