Roselyne Bachelot-Narquin aux Jeux de Vancouver

Posted on : 16-02-2010 | By : vincent | In : Les propos du vieux toubib

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Madame Roselyne à Vancouver par Jacques Franck.

Monsieur Nicolas, Président de Saint-Jean de Latran et chanoine de tous les Français, était très occupé ce jour-là. Il tentait de mettre en œuvre la mission dont il avait investi son peuple : travailler plus longtemps pour gagner moins en reculant l’âge de la retraite, et ne plus travailler en ne gagnant rien du tout, en renvoyant les chômeurs en fin de droits à un néant dont lui-même n’aurait jamais dû sortir.
Il manda en son Palais une de ses plus capiteuses vizir(e)s et lui tint ces propos ;
“Belle Roselyne, toi dont les reliefs constituent les plus fermes piliers de la République, dans mon infinie bonté je t’ai pourvue de plusieurs couvre-chefs. Pendant quelques jours, tu déposeras au vestiaire de l’Elysée ta casquette de la Santé – et celle de nos compatriotes ne s’en portera que mieux. Tu coifferas celle des Sports, que l’on n’a d’ailleurs pas vue surplomber ton frais minois depuis quelque temps. Honneur dont tu mesureras l’ampleur, tu me remplaceras à Vancouver, chez nos petits cousins canadiens. Tu présideras en mon nom les ébats sportifs qui vont se dérouler sur les pentes neigeuses et les glaces glissantes de ce pays. Les athlètes (il gonfla ses pectoraux), les champions (il entreprit un petit jogging autour de son bureau), les chefs d’états (il caressa son écharpe tricolore), les journalistes (il cracha par terre) du monde entier verront ma personne au travers de la tienne. (Il leur faudra pour celà avoir un regard perçant). Allez, Roselyne, vole vers les cîmes ! J’ai dit.”
L’avion gouvernemental se posa lourdement sur une piste de l’aéroport de Vancouver. Madame Roselyne en sortit, enfila un anorak, chaussa une paire de skis et se dirigea vers le stade olympique où les personnalités locales l’accueillirent avec la courtoisie dûe à une dame de sa condition.
On vit alors à quel point une ministre de Monsieur Nicolas savait défendre les intérêts économiques de la France et de l’industrie pharmaceutique. Affichant un sourire commercial auquel nul ne pouvait résister, elle sortit de son bagage quelques millions de doses inutilisées de vaccin contre la grippe A H1N1 (sa spécialité). Elle les proposa aux dirigeants canadiens et à tous ceux qui étaient là. A prix d’ami.

Jacques FRANCK 15 février 2010

Les Hôpitaux de Paris vont supprimer au moins 3000 emplois

Posted on : 24-01-2010 | By : vincent | In : Les propos du vieux toubib

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Mourez, braves malades ! par Jacques Franck.

Mourez, car si ça continue, vous n’aurez bientôt plus d’autre choix. Sous le proconsulat du chanoine Nicolas de Latran, madame Roselyne étant chargée de la santé du peuple, le démantèlement de l’hospitalisation publique progresse à grands pas. L’équilibre budgétaire de l’Assistance Publique de Paris est sacré et intangible. il ne doit pas être sacrifié à un principe aussi périmé que la guérison des maladies. En vertu de quoi on annonce la suppression de 3500 emplois sur 90.000. Des coupes sombres vont affecter 37 établissements : fermeture de services, regroupements d’hôpitaux d’ici à 2012. L’accès aux soins dans le service public, déjà difficile, deviendra vite catastrophique.
Mourez donc et réjouissez-vous. Les Pompes Funèbres Générales doivent passer aux mains d’investisseurs américains, toujours à l’affût des affaires qui marchent. Vous serez en de bonnes mains.

Jacques FRANCK

Roselyne Bachelot fait volte-face sur la grippe A H1N1

Posted on : 06-01-2010 | By : vincent | In : Les propos du vieux toubib

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Madame Roselyne et la santé du peuple par Jacques Franck.

La ministre de la Santé se surpasse. Chevauchant avec fougue le principe de précaution, en vertu duquel on peut faire n’importe quoi pour éviter de passer pour incompétent, elle avait déclaré bravement la guerre à une épidémie de grippe qui se profilait. Elle avait attaqué sur quatre fronts. Il fallait d’urgence :
-Crier à la face du monde qu’on allait voir ce qu’on allait voir, que la peste noire du Moyen-âge et la grippe espagnole de 1918 n’étaient que de la roupie de sansonnet à côté de sa grippe à elle, la H1N1, qui tuerait tout le monde si elle, la Jeanne d’Arc de l’épidémiologie, n’y mettait bon ordre.
-Commander à grands frais 94 millions de doses d’un vaccin, ni plus ni moins.
-Mettre en place un organigramme de vaccination tellement simple et opérationnel qu’une prévention massive était impossible..
-Écarter du système les médecins, dont chacun sait qu’ils ne connaissent rien en matière de santé publique.
Résultats à porter au crédit de Madame Roselyne et de son maître le chanoine Nicolas, chef de toutes choses :
-Moins de cinq millions de personnes ont été vaccinées. Des obstacles bureaucratiques, les “bons de vaccination”, la catégorisation des bénéficiaires ont éloigné nombre de postulants.
-Près de la moitié du stock vaccinal prévu vient d’être décommandé en urgence. Le reste doit être bradé aux pays pauvres (merci pour eux) ou réservé pour une épidémie future.
-Madame Roselyne a découvert l’existence des médecins généralistes. Elle les sort du purgatoire et ils seront pressentis pour la suite du programme.

Avant cet exemple de gestion magistrale, nous avons connu :
-L’amenuisement des prestations de la Sécu, les taxes sur les boîtes de médicaments et les actes médicaux, les baisses de remboursement, la majoration du forfait hospitalier, la fiscalisation des indemnités des accidentés du travail. Liste non exhaustive.
-L’étranglement progressif de l’hospitalisation publique, rétrécissement des crédits et des moyens matériels, campagnes de dénigrement et réduction dramatique du personnel hospitalier.
-Fermetures d’établissements de proximité, maternités et services de chirurgie, sous le prétexte de “non-rentabilité”.

“Nous vivons sous un prince ennemi de son peuple”. Les cadeaux aux banques et aux grandes entreprises ne se comptent plus. Les restrictions apportées au bien-être et à la santé non plus. Madame Roselyne, fidèle de ce prince, n’est pas incompétente. Elle participe volontairement aux méfaits de sa politique.

Jacques FRANCK médecin 5 janvier 2010

Roselyne Bachelot et le vaccin de la grippe A

Posted on : 24-11-2009 | By : vincent | In : Les propos du vieux toubib

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Madame Roselyne et le virus par Jacques Franck.

Nous sommes confrontés à une triple épreuve.
- La grippe A (H1N1) n’est pas une aimable maladie dont le rôle se limiterait à alimenter les conversations et les émissions de télé. Elle risque de prendre des proportions redoutables, de détruire des poumons et de mettre des dizaines de milliers de personnes sur le flanc ou au cimetière. Peut-être oui, peut-être pas. Mais, dans la mesure où il existe un vaccin, on peut en réduire massivement la propagation. Je suis pour cette vaccination généralisée. Lorsque viendra le tour de ma tranche d’âge, celle des grands vieillards, je ne manquerai certes pas de m’y soumettre.
-La seconde épreuve, nous la connaissons bien. C’est la frilosité d’esprit, l’obscurantisme, le recours à la raison archaïque, le recul devant le progrès, la connerie érigée en principe. Elle est symbolisée par le refus d’une mesure de santé publique sous le prétexte que “le vaccin, c’est pas naturel, ça peut être plus dangereux que le mal, que moi, je ne veux pas servir de cobaye…” En une bonne quarantaine d’années d’exercice de la médecine de terrain, je n’ai jamais cessé de combattre cette mentalité. Si elle avait prévalu, on n’aurait pas éradiqué ou maîtrisé la variole, la tuberculose, la diphtérie, la typhoïde, la polio, le tétanos, les oreillons, la rougeole, la méningite cérébrospinale, le choléra, la fièvre jaune. Et bien d’autres.
-La troisième épreuve, c’est Madame Roselyne, excroissance sanitaire du chanoine président de Saint Jean de Latran et autres lieux. En vibrionnant, tourbillonnant et tortillonnant sans cesse devant tous médias confondus, en s’appropriant un problème de santé et en le détournant à des fins de propagande gouvernementale, elle a contribué à discréditer une juste cause. En encadrant administrativement les séances de vaccination, en ignorant les médecins généralistes, acteurs primordiaux de la santé, elle a porté un mauvais coup à ce qui devrait être une vraie grande cause nationale.
Débarrassons-nous de la grippe en nous faisant vacciner, luttons conte la connerie rétrograde. Quant à Madame Roselyne et ses comparses, nous saurons aussi les empêcher politiquement de nuire.

Jacques FRANCK, le 24 novembre 2009

Hopitaux : 182 bloc opératoires menacés de fermeture

Posted on : 26-10-2009 | By : vincent | In : Les propos du vieux toubib

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Défense d’opérer par Jacques Franck.

Monsieur Nicolas, président chanoine de tous les Français, est un bon père de famille. Ça, chacun le sait. Et sa bonté s’étend à la totalité de ses sujets, sans en omettre les malades, blessés, accidentés. Il vient justement de charger Madame Roselyne, son second couteau (et premier bistouri) de trancher dans les abus. Les abus chirurgicaux.
En conséquence de quoi, interdiction est faite à quelques centaines de blocs opératoires, répartis sur l’ensemble du territoire, de poursuivre leur sanglante activité. On veut ainsi mettre hors d’état de guérir les services pratiquant moins de 1500 interventions par an. Les 1499 premiers patients iront se faire soigner ailleurs. Dans les cliniques dépendant de groupes financiers par exemple. Merci pour elles. Ou, à la rigueur (c’est le cas de le dire), ne pas se faire soigner du tout.
Le maillage hospitalier du pays, un des meilleurs du monde, va se trouer. Comme il existe des zones de non droit, on va avoir des zones de non soins. Bravo Nicolas, bravo Roselyne, bravo les artistes. Vous avez raison la chirurgie coûte cher, la santé coûte cher, les banques et le patronat ont besoin d’argent. Le même euro ne peut pas servir à opérer une vésicule biliaire et à payer des bonus aux traders et aux maîtres du CAC 40.
Nous ne supportons plus les détrousseurs de la France. Nous leur ferons savoir par nos paroles, nos écrits, nos bulletins de vote.

Jacques FRANCK, médecin, le 26 octobre 1009

Le peuple est heureux

Posted on : 02-03-2009 | By : vincent | In : Les propos du vieux toubib

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Les salariés sont heureux, ceux du moins qui le sont encore. Grâce à la maigreur de leurs bulletins de paye, ils contribuent au maintien d’un niveau de vie convenable pour les actionnaires. Ils font aussi plaisir à Madame Laurence, la sainte patronne des patrons, une si bonne personne. Si par malheur les dits actionnaires voyaient leurs justes rémunérations diminuer, les dits salariés bénéficieraient d’un plan social. Ils rejoindraient alors les chômeurs.
Les chômeurs sont heureux. Leur nombre augmentant de semaine en semaine, ils participent activement à la croissance du pays. Ils ne travaillent pas. On les considère avec compassion.
Les vieux retraités sont heureux. Ils sont payés à ne rien faire. Et puis ils ne sont pas morts jeunes. Ce n’est pas donné à tout le monde.
Les jeunes sont heureux. Evidemment, nombre d’entre eux n’ont pas d’emploi, mais ils ont la jeunesse. Et, en principe, l’avenir. On ne peut pas tout avoir.
Les malades sont heureux. Ils pourraient aller plus mal. Même dans ce cas, ils vont se faire soigner dans les hôpitaux, tant qu’il en reste et que Madame Roselyne n’aura pas mis bon ordre à cette prolifération d’institutions coûteuses.
Les médecins et les infirmières sont heureux. Ils existent encore.
Les enseignants sont heureux. Leurs jours sont comptés, mais en attendant ils ont la chance d’avoir Monsieur Xavier comme seigneur et maître.
Les Antillais sont heureux. Ils vivent au soleil. On les voit énormément à la télé. Ça flatte leur ego. Et l’esclavage est aboli.
Sous le règne de Monsieur Nicolas, chanoine de Saint Jean de Latran, co-prince d’Andorre (ce que l’on oublie trop souvent) et président de la République française, le peuple est heureux. Mais il est ingrat. Il ne le sait pas.
Il fera donc grève et ira manifester dans les rues des villes par millions, le 19 mars. Et j’irai aussi.

Jacques FRANCK 2 mars 2009