Visite de Sarkozy en Haïti

Posted on : 18-02-2010 | By : vincent | In : Les propos du vieux toubib

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Le chanoine aux Antilles par Jacques Franck.

Le chanoine Nicolas, soucieux de marquer sa prépondérance dans le jeu politique mondial et de faire admirer sa grandeur d’âme auprès des populations éprouvées, débarqua à Haïti. Il ouvrit généreusement le portefeuille de la France et versa 325 millions d’euros destinés à la reconstruction de ce malheureux pays. Il rompit aussi quelques lances contre les tentatives – réelles – d’hégémonie du grand voisin aux dents longues tenant boutique à Washington.
A titre exceptionnel, je ne critiquerai pas le chanoine sur ce coup-là. Bien sûr, ça ne mange pas de pain, et en période électorale la moindre initiative un tant soit peu populaire est toujours bonne à prendre.
La suite fut moins éclatante. Une acolyte du chanoine, préposée aux affaires de l’Outre-Mer et d’origine guadeloupéenne, se répandit en propos d’une maladresse rare, même chez les vizirs du chanoine-président. Elle réclama vivement pour son île natale la totalité des crédits alloués aux Départements d’Outre-Mer. Tout pour la Guadeloupe, rien pour la Martinique, la Guyane, la Réunion !
Évidemment les luttes du peuple guadeloupéen en hiver 2009 ont attiré l’attention sur le degré d’exploitation et de misère qu’il subit. La sous-ministre, candidate aux régionales, en tient un large compte dans les élans démagogiques de sa campagne. Mais les autres peuples ex-colonisés ne sont pas mieux lotis. Leurs réactions au discours de l’acolyte sont empreintes d’une juste vigueur. Celles des démocrates “métropolitains” également.
Et que croyez-vous que fit le chanoine Nicolas devant l’incartade stupide de la dame ?
Il approuva.

Jacques FRANCK 18 février 2010

La Guyane et la Martinique votent pour leur statut

Posted on : 25-01-2010 | By : vincent | In : Les propos du vieux toubib

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Le coup des DOM par Jacques Franck.

Les 9 et 23 janvier, les habitants de deux Départements d’Outre-Mer (Martinique et Guyane) ont voté pour leur statut.
La première fois, ils devaient choisir entre le maintien du statut actuel, identique à celui de l’ensemble des départements français, et un statut prenant en compte leurs spécificités et ouvrant la voie à une certaine autonomie. Une campagne de peur (crainte de perdre leurs avantages sociaux notamment) a obtenu les résultats escomptés ; le refus du changement a été largement majoritaire. Le pouvoir est tranquille, il n’a pas à redouter de turbulences autonomistes en Martinique et en Guyane (en principe).
Deuxième acte : les mêmes ont été amenés à se prononcer pour une assemblée unique dans chacun des deux départements, fusionnant conseil départemental et conseil régional. Avec un taux d’abstentions très élevé, la réponse va dans le sens souhaité. On remarquera que cette réforme recoupe exactement le projet de réforme des collectivités locales, élaboré par Monsieur Nicolas, le chanoine-président, destiné à casser le maillage administratif de la République. Les deux DOM ont servi de laboratoire. Bravo l’artiste.
Mais pourquoi avoir limité ce scrutin à deux départements seulement ? Réponse probable :
-La Guadeloupe, riche de ses mouvements revendicatifs et d’une implantation syndicale et politique puissante, aurait été certainement moins docile.
-La Réunion, plus marquée à gauche, dispose d’un Parti communiste fort de nombreux élus.
En fait, l’avenir de Départements d’Outre-mer dépendra de leurs peuples et de l’ensemble du peuple français, dans des perspectives démocratiques où le sarkozysme ne sera plus qu’un mauvais souvenir.

Jacques FRANCK 25 janvier 2010