Ce n’est pas seulement pour manger des merguez… par Jacques Franck.
…que 600.000 personnes au moins ont arpenté ce dernier week-end les allées de la Fête de l’Huma. Certes, ils en ont mangé. Et bien d’autres choses aussi. Ils ont applaudi Manu Chao, Julien Clerc et les grandes vedettes venues chanter pour le peuple de la Fête.
Mais ils sont venus également pour se rencontrer, se parler, participer aux innombrables débats qui foisonnaient dans chaque stand, sous chaque chapiteau. Ils sont venus pour dire NON à la politique de misère de Sarkozy, le chanoine de Saint-Jean de Latran et accessoirement président de (pas) tous les Français. Ils ont dit NON au chômage qui se développe. ils ont dit NON aux fermetures d’usines, NON à l’argent public pour les traders escrocs. NON à la fiscalité soi-disant écologique, NON à la sale guerre d’Afghanistan, NON à l’intégration à l’OTAN.
NON aux malfaisants qui nous gouvernent, NON à Madame Bachelot, naufrageuse de la Sécurité Sociale et de l’hôpital public. NON à Monsieur Brice, expulseur d’enfants et chef de basse police, NON à Monsieur Luc, démanteleur de l’Education Nationale. NON à Monsieur Jean-Louis, le clown du développement durable et de l’écologie, qui voudrait bien pouvoir taxer l’air que nous respirons. NON à Monsieur Bernard, vieux retourneur de vestes, vizir des Affaires Etrangères, et liquidateur zélé de l’indépendance du pays. NON à Madame MAM, grande maîtresse de la justice de classe. NON à Monseur Eric, l’homme du budget bon pour les riches et accablant pour les pauvres. (Celui-là, les participants le lui ont dit personnellement, avec une véhémence verbale qui surprend en de tels débats).
Les 600.000, par contre, ont dit OUI à un véritable programme de gauche, n’excluant personne ni aucune composante, sans compromis avec la droite, fût-elle masquée par un faux nez centriste. Sans non plus accepter la prédominance d’un parti à l’appétit dominateur.
Oui, nous étions 600.000 à clamer, avec l’Huma et les communistes, notre désir d’union et de changement. Ce week-end a été bon pour la démocratie.
Jacques FRANCK, un des 600.000