Les mesures de Xavier Darcos contre le banditisme en culotte courte

Posted on : 22-05-2009 | By : vincent | In : Les propos du vieux toubib

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Le grand banditisme par Jacques Franck.

Monsieur Nicolas, co-prince d’Andorre et, d’après les rumeurs, président de la République française, est soucieux de la sécurité de ses sujets. Pas tant des habitants d’Andorre. Généralement peu remuants, ils ne mettent pas en péril l’harmonie de l’Europe et la gloire de Monsieur Nicolas. De plus, ce territoire passe pour être fiscalement paradisiaque. On respecte ces choses-là.
Mais les autres sujets du président sont de plus en plus remuants. Et on voit apparaître une nouvelle forme de grand banditisme, issu de la pègre hantant les écoles publiques, le gang des culottes Petit Bateau, en attendant le gang des barboteuses. Ces malfrats, âgés de 4 à 10 ans, mettent en péril la tranquillité et même la vie des honnêtes citoyens (ceux qui ne voient pas Sarkozy). En Gironde, il ne fallut pas moins de six policiers pour neutraliser deux bambins; ils n’avaient pas volé de vélo, mais ils auraient pu le faire.
Monsieur Nicolas, soucieux de rétablir l’ordre, convoqua Monsieur Xavier, son vizir de la non-éducation. Celui-ci se mit au garde à vous devant son infiniment supérieur, qui lui pinça affectueusement l’oreille.
-”Grand chanoine, quels sont tes ordres ?
-Vizir de mes deux, tu vas me rétablir la discipline chez les enfants de salauds qui perturbent Ma grandeur. Et que ça saute, putain ! Fais comme si c’était de la graine de communistes ! (A ce mot, les deux interlocuteurs frémirent)
-Il sera fait comme tu le veux, mon chanoine.”

Monsieur Xavier se mit à l’ouvrage.
Il investit l’ensemble du personnel enseignant de pouvoirs de police. A l’exception des mauvais esprits. Hélas, il y en avait, dans ce milieu infesté par un archaïsme pseudo républicain. Il instaura le droit, ou plutôt le devoir de fouille des cartables et de leurs possesseurs au moins deux fois par jour. Il remplaça les vieilles baguettes, malheureusement désaffectées, qui servaient à taper sur les doigts des récalcitrants par des matraques en caoutchouc durci. Il enseigna aux enseignants l’usage du flash-ball, sans pareil pour ramener le calme dans une classe dévergondée. Dans un accès de vertu sécuritaire, il prescrivit de mater les meneurs à l’aide d’un taser, pistolet électrique bien connu.
Les chefs d’établissements, promus au grade de lieutenants-colonels, durent arborer les galons de leurs grades et prêter serment au président-chanoine. Enfin, on affecta à chaque groupe scolaire un contingent de Kalachnikov, avec autorisation de s’en servir dans les grandes occasions.
Monsieur Xavier se réveilla. Une meute d’instituteurs, de parents d’élèves, de citoyens, d’élus assiégeait son bureau en brandissant une camisole de force. Ne respectant rien, ils en avaient préparé une autre pour le chanoine.

Jacques FRANCK, le 22 mai 2009