Les élections régionales 2010

Posted on : 15-03-2010 | By : vincent | In : Les propos du vieux toubib

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La gloire du chanoine par Jacques Franck.

Ce matin-là, la plus grande cloche de Saint-Jean de Latran, à Rome, sonna à toute volée en l’honneur du plus célèbre de ses chanoines. Lui répondirent, dans le lointain Val d’Andorre, les clarines plus modestes mais non moins expressives, des fidèles vaches andorranes, en hommage à leur co-prince. A Paris, par contre, les carillons, occupés sans doute à autre chose, restèrent muets. Tout au plus entendit-on du côté de Neuilly un discret grelot assez peu triomphal.
Monsieur le chanoine Nicolas manda ses dévoués secrétaires et serviteurs, Messieurs Claude (Guéant) et Henri (Gaino), avec ses comparses préférés, Messieurs Brice, Bernard, François, Jean-Louis, ainsi que Mesdames Christine et MAM. Madame Carla, en tant que première dame du pays et représentante du monde des Arts, fut admise au conseil. On prépara des strapontins pour Mesdames Valérie et Rama. Quant à Monsieur Frédéric,(Lefebvre), porte-parole si talentueux, un tabouret lui suffirait. D’un geste empreint de bienveillance quoique non dénué d’autorité, il fit rompre le garde à vous d’usage et s’adressa à eux :
“Mes braves, en ce lendemain d’un succès que nul, sauf les autres, ne contestera, il convient que je parle à mon peuple. Il mérite d’être remercié et encouragé à poursuivre dans la même voie au second tour dimanche prochain !”
Tous applaudirent, Monsieur Frédéric cria “Bis !” avec l’enthousiasme des grands esprits. Seule Madame Rama osa une question :
” Mon chanoine aimé, quel succès allons-nous fêter ?”
” Femme de peu de foi ! Malgré une pauvreté croissante, malgré un chômage jamais vu, malgré le démantèlement de notre industrie et la mort annoncée de notre agriculture, malgré l’enrichissement des plus riches, et je peux me vanter d’y être pour quelque chose, malgré le délabrement de l’hôpital public, malgré les attaques contre les institutions de la République et l’émiettement de notre tissu social, oui, malgré tout ça, au scrutin de dimanche nous avons fait un peu plus du quart d’un peu moins de la moitié des électeurs ! Et vous voudriez ne pas pavoiser !”

Note du rédacteur ; dimanche prochain, il appartiendra à l’ensemble de la gauche de faire définitivement déchanter le chanoine et ses acolytes.

Jacques FRANCK 15 mars 2010

M. Hortefeux et le prix de “l’antiracisme” de l’UPJF

Posted on : 18-01-2010 | By : vincent | In : Les propos du vieux toubib

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Monsieur Brice, les patrons et le racisme par Jacques Franck.

Monsieur Brice,est ministre de l’Intérieur. L’Union des Patrons Juifs de France l’a honoré récemment d’une distinction, reconnaissant dans cet humaniste un pourfendeur du racisme et de l’antisémitisme. On ne peut qu’applaudir. Je m’autorise toutefois quelques bémols dans l’admiration :
- Un comparse du chanoine Nicolas, le maître de tous les Français, ne peut rien refuser au patronat, quelle que soit sa forme.
-L’UPJF n’est pas un syndicat mais un organisme de combat raciste, prenant pour cible tout ce qui est arabe et palestinien. Les opposants à Netanyahou, les partisans de la paix au Proche Orient, les musulmans de toutes obédiences sont des antisémites, les immigrés, les progressistes sont des antisémites. Monsieur Brice est contre cet “antisémitisme” là.
-il est aussi contre le racisme anti musulman. La preuve : lors de l’Université d’été de son parti (l’UMP), il a serré la main d’un jeune arabe. En ajoutant finement : “Un, ça va. Les problèmes arrivent quand ils sont nombreux”.
-Joignant le geste à la parole, lorsqu’il était ministre de l’immigration, il se plaisait à faire du chiffre en expulsant beaucoup de “ces gens-là”. Je note que son successeur, Monsieur Eric le surpasse.
Buvant le calice jusqu’à la lie, j’ai consulté le site de l’Union des Patrons Juifs. Le style et le fond m’ont ramené en 1942 au temps de mon adolescence, à quelques mots près. C’est vraiment la lie.

Jacques FRANCK

Brice Hortefeux remplace Edvige par deux nouveaux fichiers de police‎

Posted on : 19-10-2009 | By : vincent | In : Les propos du vieux toubib

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Monsieur Brice et la jeunesse par Jacques Franck.

Monsieur Brice est un ami intime du Président-chanoine de la République française et de Saint-Jean de Latran. A ce titre, il a en charge le maintien de l’ordre démocratique dans le pays et il se dit volontiers “Ministre de l’Intérieur”.
Il vole de succès en succès. Un prisonnier s’évade spectaculairement ? Les services de Monsieur Brice parviennent à le photographier au coin d’un bois, offrent le cliché à un magazine, mais oublient de l’arrêter et de le ramener au bercail.
Quelques centaines de trublions cagoulés et armés investissent le centre de Poitiers un dimanche après-midi et cassent tout ce qui leur tombe sous le gourdin ? Les services de Monsieur Brice, probablement occupés ailleurs, n’ont pas vu venir le coup. A tout hasard, ils parlent de l’ “ultra gauche”.
La délinquance augmente-t-elle en France ? Monsieur Brice n’y est pour rien. C’est la faute aux délinquants.
Le trafic de drogues s’affiche-t-il de plus en plus ouvertement ? Ce n’est quand-même pas Monsieur Brice qui va allonger ses fins de mois en fourguant du crack ou de la coke aux passants !
Mais cet homme est un ami des jeunes. Afin de ramener le calme, il va ressusciter Edvige, la défunte base de données où chaque citoyen à partir de l’âge de treize ans, aura l’honneur de figurer. Avec, “à titre dérogatoire”, son origine géographique, ses sympathies syndicales et politiques, sa religion. Voilà qui rétablira l’ordre républicain et la paix sociale.
Attention,danger ! Avec la mise en place de pareilles mesures, un pouvoir déjà très réactionnaire peut glisser vers le fascisme !

“Peuples, veillez !”

Jacques FRANCK, le 19 octobre 2009

La fête de l’Huma 2009

Posted on : 14-09-2009 | By : vincent | In : Les propos du vieux toubib

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Ce n’est pas seulement pour manger des merguez… par Jacques Franck.

…que 600.000 personnes au moins ont arpenté ce dernier week-end les allées de la Fête de l’Huma. Certes, ils en ont mangé. Et bien d’autres choses aussi. Ils ont applaudi Manu Chao, Julien Clerc et les grandes vedettes venues chanter pour le peuple de la Fête.
Mais ils sont venus également pour se rencontrer, se parler, participer aux innombrables débats qui foisonnaient dans chaque stand, sous chaque chapiteau. Ils sont venus pour dire NON à la politique de misère de Sarkozy, le chanoine de Saint-Jean de Latran et accessoirement président de (pas) tous les Français. Ils ont dit NON au chômage qui se développe. ils ont dit NON aux fermetures d’usines, NON à l’argent public pour les traders escrocs. NON à la fiscalité soi-disant écologique, NON à la sale guerre d’Afghanistan, NON à l’intégration à l’OTAN.
NON aux malfaisants qui nous gouvernent, NON à Madame Bachelot, naufrageuse de la Sécurité Sociale et de l’hôpital public. NON à Monsieur Brice, expulseur d’enfants et chef de basse police, NON à Monsieur Luc, démanteleur de l’Education Nationale. NON à Monsieur Jean-Louis, le clown du développement durable et de l’écologie, qui voudrait bien pouvoir taxer l’air que nous respirons. NON à Monsieur Bernard, vieux retourneur de vestes, vizir des Affaires Etrangères, et liquidateur zélé de l’indépendance du pays. NON à Madame MAM, grande maîtresse de la justice de classe. NON à Monseur Eric, l’homme du budget bon pour les riches et accablant pour les pauvres. (Celui-là, les participants le lui ont dit personnellement, avec une véhémence verbale qui surprend en de tels débats).
Les 600.000, par contre, ont dit OUI à un véritable programme de gauche, n’excluant personne ni aucune composante, sans compromis avec la droite, fût-elle masquée par un faux nez centriste. Sans non plus accepter la prédominance d’un parti à l’appétit dominateur.
Oui, nous étions 600.000 à clamer, avec l’Huma et les communistes, notre désir d’union et de changement. Ce week-end a été bon pour la démocratie.

Jacques FRANCK, un des 600.000

Plus fort que Brice

Posted on : 05-02-2009 | By : vincent | In : Les propos du vieux toubib

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Monsieur Brice était brillant. Adjoint du chanoine Nicolas en charge de la répression de l’immigration, il pouvait se vanter d’un tableau de chasse joufflu. Les bonnes années, il expulsait plus de vingt-cinq mille sans-papiers. On le croyait insurpassable.
Il ne l’était pas. Son successeur, Monsieur Eric, perfectionne la technique. Fort d’un parcours politique marqué par un des plus beaux retournements de veste du siècle, il déploie un esprit inventif qui emplit de joie le cœur de son maître. Il promet aux émigrés clandestins le pardon et un titre de séjour s’ils dénoncent leurs “complices”, en clair leurs passeurs.

J’ai dit esprit inventif ? Erreur. Monsieur Eric n’invente rien. Il remonte aux sources les plus abjectes des polices les plus basses. Celles que nous avons connues il y a longtemps. Quand la délation était principe d’État.
Le peuple de notre pays ne pourra pas supporter longtemps cette politique déshonorante.

Jacques FRANCK 5 février 2009

Le songe du chanoine

Posted on : 15-01-2009 | By : vincent | In : Les propos du vieux toubib

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Ce soir-là, le président Nicolas était soucieux. Il se tournait et retournait sur la couche conjugale et élyséenne en proie à de sombres préoccupations. Il croyait que ses sujets se détachaient de lui, et les derniers sondages donnaient du poids à ses craintes. Vers une heure du matin, il réveilla sa femme : “Ma brave Carla, donne-Moi un somnifère ! (depuis quelque temps, il se parlait en majuscules)
-Tiens, mon poulet !”
Elle lui introduisit amoureusement dans les oreilles les écouteurs d’un lecteur MP3, où on avait enregistré l’intégrale de son dernier récital. Dès les premières notes, le chanoine s’endormit.
La vie redevint belle. Avec son secrétaire général Monsieur Claude, Madame Christine la Pieuse, celle de la Ville et des SDF (choisie pour ses accointances pontificales), le chef du protocole de l’Élysée, et un émissaire spécial de Monsieur Benoît du Vatican, Monsieur Nicolas prépara son sacre. Il pensait ainsi reconquérir auprès de son peuple l’amour, voire l’adoration qui lui étaient dûs. Madame Christine, celle de la Finance, débloqua les crédits. Monsieur Bernard, celui qui se croyait le grand vizir de la diplomatie, papillonna un peu entre Paris et Rome. Monsieur Eric, celui qui remplaçait Monsieur Brice, expulsa à tout hasard quelques indésirables.
Monsieur le président Nicolas récusa Reims comme lieu du sacre, cet endroit n’avait pas porté chance à Madame Ségolène. Il n’était pas superstitieux, mais on ne sait jamais.
Finalement, on choisit la basilique Saint-Jean de Latran à Rome, où l’impétrant occupait déjà les fonctions de chanoine honoraire.
La cérémonie fut superbe. Monsieur Nicolas, abandonnant son short de jogging, avait passé une cape en hermine sur un complet de Giorgio Armani. Monsieur Benoît, suivi de Monsieur Silvio Berlusconi (qui attendait son tour), s’avança vers lui, portant à bout de bras une couronne de chez Cartier.
“Ach ! Mon cher fils et estimé chanoine, je vais te faire le roi de la fille aînée de mon Eglise !
-Pas de ça, Benoît, s’écria le chanoine, Mon pouvoir ne vient que de Moi !”
Répétant le geste de feu Napoléon Premier lors de son propre sacre face au pape Pie VII, il se saisit de l’objet pour en ceindre son beau front.
La couronne, lui échappant des mains, tomba.

Le bruit réveilla le chanoine. Il vit alors le peuple, hérissé de drapeaux rouges, réclamant du travail, des salaires, de la démocratie. Et ça, ce n’était plus un songe.

Jacques FRANCK 15 janvier 2009