Rencontre entre Nicolas Sarkozy et le pape Benoît XVI

Posted on : 09-10-2010 | By : vincent | In : Les propos du vieux toubib

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La prière du chanoine par Jacques Franck.

Au nom de la République française et en toute laïcité, Monsieur Nicolas, dont nul n’oubliera qu’il s’honore également du beau titre de chanoine de Saint-Jean de Latran, s’est rendu auprès de son ami Monsieur Benoît, de son métier pape au Vatican. Il souhaitait s’entretenir de la politique de la France avec ce haut personnage, dont la fibre démocratique et progressiste fait l’admiration de tous, surtout dans les milieux de la réaction universelle.
“Salut, mon pape ! Que la paix du Seigneur et la considération des gens de bien, ceux qui votent pour moi, ne cessent de t’accompagner !
-Ach ! chanoine de mon coeur ! A en juger par ta frimousse un peu plus sournoise que d’habitude, tu as quelque chose à me demander !
-On ne peut rien cacher à ta Sainteté, Pontifissime ! Voilà, je vais bientôt solliciter les suffrages sacrés de mon peuple afin de prolonger mon apostolat de cinq ans à la tête de sa destinée. Or le doute m’assaille. Nombre de tes ouailles, grand Benoît, me reprochent ma juste politique d’épuration ethnique à l’encontre des Roms et autres parasites de ma nation, fille aînée de ta Sainte Église. Fais un geste pour moi, vieillard aimé de Dieu !
-Ach ! mon cher fils ! Prions ensemble !”
Le chanoine s’agenouilla sur un prie-dieu tricolore orné du Sacré-coeur de Jésus et d’un bonnet phrygien, afin de marquer sa spécificité présidentielle. Il joignit les mains, ferma les yeux, et s’abîma en prière :
“Seigneur tout-puissant (un peu moins que moi quand-même), accorde-moi une faveur ! Rappelle tes fidèles, qui sont aussi mes électeurs, à leurs devoirs. J’entends par là, putain, qu’aucune voix catholique, apostolique et romaine ne doit me faire défaut le jour du scrutin. Si j’expulse des infidèles, si je fais travailler les paresseux et les paresseuses jusqu’à 62 et 67 ans, c’est pour leur bien, bordel ! Si je déploie un bouclier fiscal devant les riches, c’est pour les protéger des coups du sort ! Si je gâte mes banquiers, c’est par amour de ma patrie et de ses vraies valeurs ! Si je fais claquer mes sabres et cliqueter mes mitrailleuses en Afghanistan, je défends le monde libre et j’extirpe le terrorisme ! Je suis bon, grand Dieu, je suis très bon ! Alors, merde, fais ça pour moi, je saurai te renvoyer l’ascenseur ! Amen.”

Ému par une telle ferveur, le pape Benoît avala une gorgée de schnaps bénit. Puis, ach ! il intercéda auprès de son Patron pour le chanoine.

Jacques FRANCK 9 octobre 2010

Sarkozy, Barroso et les Roms

Posted on : 17-09-2010 | By : vincent | In : Les propos du vieux toubib

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L’égalité sociale par Jacques Franck.

Le chanoine omniprésident et co-prince (simultanément de Saint-Jean de Latran, de la République française et d’Andorre) est un ami du peuple. Du moins d’une partie du peuple, en vertu du principe suivant lequel si on aime tout le monde on n’aime personne.
Décidant de répandre ses bienfaits, il convoqua son conseil restreint. On remarquait Monsieur Eric (pas le traître, mais le vizir du travail et des légions d’honneur), Madame Roselyne, vizire du démantèlement de la Santé, dite affectueusement la grosse Louloute, madame Christine, la vizire sexy de l’Économie et des Fiinances, Madame Nadine, vizire de la famille et parangon de l’intelligence (titre qu’elle partageait avec Monsieur Frédéric Lefebvre). Plus bien sûr Monsieur Brice, l’homme de la tolérance et des libertés.
“Putain ! s’écria le chanoine, je vais rétablir équitablement les sacrifices et les récompenses au sein de mes sujets bien aimés.
Les malades (pourquoi ils gémissent, je me porte bien, moi !), les médecins (ces morticoles qui s’engraissent sur le dos du pauvre monde), les infirmières (ces pétasses qui ne savent pas garder leur rang et qui osent revendiquer au lieu de remplir leur apostolat avec humilité), vont être appelés à cracher au bassinet de la solidarité nationale, pour combler le trou qu’ils creusent sans pudeur depuis trop longtemps. S’ils consomment moins, ils s’en porteront mieux ! Bordel !
Quant à mes vrais amis, les octogénaires de Neuilly, les dévoués militants du MEDEF, les courageux banquiers, les combattants intrépides du CAC 40, les valeureux PDG qui, au soir d’une vie de labeur, ornent leurs chefs d’une retraite chapeau, la France ne les oubliera pas. Pour l’année en cours, ces braves vont se partager un bouclier (fiscal) de 680 millions d’euros.
Ainsi, l’égalité sociale que le monde nous envie éclatera une fois de plus à la face des infidèles et des mécréants !”
Ayant recueilli les applaudissements escomptés, le chanoine partit pour Bruxelles où il exalta la générosité et l’hospitalité de la France envers les populations misérables.

Jacques FRANCK 17 septembre 2010

Nicolas Sarkozy visite la grotte de Lascaux

Posted on : 12-09-2010 | By : vincent | In : Les propos du vieux toubib

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Le chanoine et le lapin par Jacques Franck.

Le chanoine de tous les Français, grand maître de la culture, choryphée des arts et des sciences, s’éveilla de fort méchante humeur. Il manda auprès de lui le secrétaire général de l’Élysée et laissa éclater son courroux.
“Putain ! Claude de mes deux ! On ne me dit rien, on ne me respecte pas ! On me prend pour un sous-produit d’excrément ! On laisse un lapin découvrir la grotte de Lascaux ! Un lapin ! Bordel !
-Grand chanoine, mon maître, c’était il y a soixante-dix ans. Mais appelez Monsieur Frédéric, il vous arrangera le coup.
- Monsieur Frédéric Lefebvre, ce minus, vous vous payez ma tronche !
-Mais non, chanoine, l’autre Frédéric, l’intelligent, celui que vous daignâtes naguère introniser Vizir de la culture !”
Le chanoine manda alors Monsieur le Neveu Mitterrand. Celui-ci lui confirma qu’un lapin de la plus grande banalité avait en 1940, suivi par quatre gamins, découvert le plus important chef d’oeuvre d’art préhistorique du monde. Mais ce qu’un lapin a fait, un président peut le faire bien mieux. “Re-découvrez Lascaux, mon chanoine, la gloire vous en revient !”
C’est ainsi que le dimanche 12 septembre 2010, glissant sur une crotte de lapin, le chanoine de la République pénétra dans la grotte de Lascaux. Et contribua à sa pollution définitive.

Jacques FRANCK 12 septembre 2010

Ce jour-là, l’auteur préféra se rendre à la Fête de l’Huma

Le financement des dépenses de santé

Posted on : 06-09-2010 | By : vincent | In : Les propos du vieux toubib

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Halte aux soins ! par Jacques Franck.

L’argent consacré à la santé est malheureusement perdu pour des causes plus nobles, comme par exemple, les bénéfices des sociétés du CAC 40, moteurs de la grandeur de la France. Grâce au chanoine de la République et à Madame Roselyne, certains correctifs ont été apportés à ce gaspillage. On a supprimé des maternités de proximité, inutiles et coûteuses : une femme enceinte finit toujours par accoucher, sans qu’un environnement luxueux soit indispensable. On va fermer les services de chirurgie des petites villes : chacun sait que l’appendicite peut attendre. A Paris, une restructuration des hôpitaux publics va autoriser de salutaires économies en personnel et en matériel. On ferme des services dont l’inutilité saute aux yeux des sages qui nous gouvernent : la pédiatrie à Saint-Vincent de Paul, les IVG à Tenon. On rabougrit des établissements dont l’aspect inesthétique choque le regard, comme Beaujon. On élimine des hôpitaux qui de toute évidence ne servent pas à grand-chose, comme Trousseau. On en regroupe d’autres, ce qui permet de se débarrasser d’une mafia de soignants budgétivores.
Dans la foulée et sous l’empire d’un enthousiasme admirable, l’Agence Régionale de l’Hospitalisation de l’Ile de France (président Claude Evin, ancien ministre socialiste de la Santé) prend la décision que tout le monde attendait (sauf les malades et les médecins). Dans chaque département de la région, il n’y aurait plus qu’un seul chirurgien hospitalier de garde les nuits, dimanches et jours fériés. L’le de France compte 8 départements et 11.500.000 habitants.
Malades urgents nocturnes, n’allez plus faire une queue inutile à votre hôpital public : mourez tout de suite. Ou plutôt organisez-vous pour mettre un terme à ces honteuses mesures.

Docteur Jacques FRANCK le 6 septembre 2010

Journée de manifestation du 7 septembre

Posted on : 06-09-2010 | By : vincent | In : Les propos du vieux toubib

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Le chanoine, Monsieur Eric et Madame Laurence par Jacques Franck.

Monsieur le chanoine de Saint-Jean de Latran préside légitimement, calamiteusement et transitoirement aux destinées de la République française. Il nourrit et tente d’appliquer un grand projet : contraindre les salariés à travailler plus et plus longtemps, en gagnant moins. En d’aitres termes, faire suer le burnous, même à ceux qui n’en portent pas.
Monsieur Eric, pas le traître expulseur de Roms mais l’autre, le ministre intègre et loyal, est de surcroît un ami généreux des personnes âgées comme, par exemple, Madame Liliane de Neuilly. Même si elles ne sont pas dans le besoin. Féal inconditionnel du grand chanoine, il lui incombe de reculer l’âge de la retraite et, consécutivement, d’avancer l’âge de la mort des paresseux et des parasites qui osent réclamer des sous à leurs pauvres patrons.
Madame Laurence, intrépide et dévouée syndicaliste, exemple pour la jeunesse du pays, anime le MEDEF, qui défend les vraies valeurs de la France, bien que certains mauvais esprits le considèrent comme une association de prédateurs. Madame Laurence inspire et approuve le grand projet du chanoine et de Monsieur Eric, à qui le MEDEF a réservé un accueil chaleureux lors de son université d’été.
Nombre de salariés, gens égoïstes sans perspectives nationales et uniquement soucieux de leur retraite à 60 ans, ne sont pas d’accord avec ces gens de bien. Ils le manifesteront par millions ce mardi 7 septembre dans les rues des villes. Ils sauront faire reculer le chanoine, Monsieur Eric et Madame Laurence.
Je serai avec eux dans les rues de Paris.

Jacques FRANCK le 6 septembre 2010

Le chanoine, ses acolytes, et la tolérance par Jacques Franck.

Posted on : 28-08-2010 | By : vincent | In : Les propos du vieux toubib

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Je reviens à Paris après quelques jours de désintoxication volontaire. Courte période au cours de laquelle je me suis donc tenu à l’écart des frasques des estimables dirigeants de mon pays. J’ai même poussé la vertu bien loin en m’abstenant de lire mon journal de classe préféré, d’écouter la radio, de regarder la télévision.
A mon retour, misère ! Qu’est-ce que je vois ?
Le chanoine Nicolas, co-prince d’Andorre, que je croyais en pieuse retraite dans la modeste cabane de vacances de Madame Carla dans le Var, surgit de partout. Il morigène les ambassadeurs, fait cliqueter les sabres en Afghanistan, se prépare à une purge drastique dans son petit personnel.
Et surtout surtout, il bafoue des principes que l’on croyait intangibles en discriminant, stigmatisant, expulsant une communauté à composantes sociale, ethnique, religieuse qu’il
déclare criminelle.
Monsieur Brice, celui-là même qui a été condamné par un tribunal pour propos racistes, applique sur le terrain les ordres du chanoine son maître à coups de bulldozers sur les
caravanes.
Monsieur Eric (le traître) complète le travail en enfournant des milliers d’européens, des Roms, dans des avions à destination de Bucarest et Sofia.
Monsieur Bernard du Quai d’Orsay est spécialiste en actions humanitaires et en retournements de vestes. Il y ajoute la casquette de lèche-cul officiel, en prenant la défense de ce pauvre chanoine accusé par les méchants de malmener les
Roms.
Rien ne serait complet sans Madame Roselyne. Fière de ses exploits précédents en démantelant les hôpitaux, en brisant des lances (coûteuses) contre une épidémie de grippe qui lui a fait faux bond, et en prenant en main les Bleus lors de la Coupe
du Monde de football, elle remplit une nouvelle mission. Le chanoine l’expédie aux Antilles : “Va, ma grosse Louloute, va en Martinique, va en Guadeloupe, va extirper ces putains de moustiques et leur dengue qui tue mes lointains sujets !” Elle y va, mais les moustiques et leur dengue étaient déjà là depuis six mois et les princes qui nous gouvernent ne le savaient pas.

Moi, citoyen, électeur, contribuable, médecin et communiste, je sens ma tolérance s’épuiser. Je ne supporte plus le chanoine, ses comparses, ses voyous et ses incapables.

Jacques FRANCK 28 août 2010