Les Rois fainéants

Posted on : 08-01-2009 | By : vincent | In : Les propos du vieux toubib

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Ainsi nomma-t-on les derniers rois mérovingiens, aux VII° et VIII° siècles. Autant dire qu’ils ne se tuaient pas au travail, les tâches du royaume étant assurées par les Maires du Palais. Du fait de leur inactivité, ces souverains nuisaient peu à leur peuple.
Suivit une longue période au cours de laquelle les chefs d’état méritèrent plus ou moins ce qualificatif. Les plus actifs étaient souvent les plus funestes. Je n’ai pas l’intention de parler de Louis XIV ou de Napoléon Premier pour étayer ma thèse. Ces prédateurs universels, qui avaient néanmoins grande allure, laissent des souvenirs contrastés mais pas – et je le regrette – globalement négatifs.
J’en reviens à l’actualité. Le mercredi 7 janvier 2008, le président Nicolas présentait ses vœux aux parlementaires. Il leur souhaitait surtout d’être bien sages et de se conformer en tous points à ce que lui-même jugeait bon pour le pays. Pendant cette vibrante auto-apologie, il déclara qu’il préférait passer pour un “omni-président” plutôt que pour un roi fainéant.
Hélas ! Que n’a-t-il annoncé le contraire ! La France se serait mieux accommodée d’un chanoine fainéant inoffensif que d’un nouvel omni-prédateur !

Jacques FRANCK 8 janvier 2008

Un homme de progrès

Posted on : 08-12-2008 | By : vincent | In : Les propos du vieux toubib

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Monsieur Philippe Marini, sénateur du parti gouvernemental, soucieux de protéger le peuple contre les effets de la crise, vient de proposer une mesure fiscale hautement philanthropique. Prenant en compte les pertes financières subies par les malheureux spéculateurs lors du krach boursier, ce phare de l’égalité républicaine demande à leur profit une réduction d’impôts égale ou proportionnelle à leur déculottée.

Il a raison. Il serait injuste d’exiger de l’argent de ces sinistrés, alors que les chômeurs, des fainéants, et les soi-disant petits revenus n’en donnent pas ou presque.
Allons plus loin dans la défense de la vraie justice. Pourquoi ne pas exonérer d’impôts les courageux joueurs qui perdent au loto, à la roulette, ou même, soyons hardis, au poker ?
Autre suggestion : mettre politiquement hors d’état de nuire les politiciens qui osent jouer avec la misère de leurs victimes.
Sans attendre cette saine solution et devant l’enthousiasme général, le sénateur Marini a retiré son projet.

Jacques FRANCK  8 décembre 2008