Martine Aubry compare Nicolas Sarkozy à Bernard Madoff

Posted on : 31-05-2010 | By : vincent | In : Les propos du vieux toubib

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La lâcheté par Jacques Franck.

Je reviens d’un voyage en un pays lointain. Pendant une douzaine de jours, j’ai tout ignoré des jeux et des aléas de la politique française. En quelque sorte, une cure de déchanoinisation.
A peine débarqué d’avion, j’apprends que Madame Martine, une socialiste éminente, établit un parallèle hardi entre Monsieur Nicolas, le chanoine-président, et Monsieur Bernard Madoff, qui purge ses 150 années de réclusion dans un pénitencier américain.
Alors je m’indigne. Monsieur Bernard est un escroc, responsable de la ruine de centaines de victimes. Il ne mérite certes aucune compassion. Mais, du fond de sa geôle, il ne peut se défendre contre des assertions calomnieuses. Outre sa lourde peine, il subit le poids d’une comparaison susceptible d’accroitre son déshonneur.
Madame Martine a fait montre de lâcheté.

Jacques FRANCK 31 mai 2010

Le plan de sauvetage de la zone euro

Posted on : 11-05-2010 | By : vincent | In : Les propos du vieux toubib

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Le chanoine, la corbeille et les pieds d’un cheval par Jacques Franck.

Non content de sauver quotidiennement la France, le chanoine-président Nicolas entreprit de sauver l’Europe. Ce continent était en proie à une de ces turbulences financières qui avaient pourtant le double avantage de conforter les marchés ( je ne parle pas de celui de la rue de Lévis ni de celui de la rue Mouffetard) et de ramener à la modestie des peuples insolents et revendicatifs.
Conscient de son rôle moteur dans la marche du monde, il réunit ses acolytes et comparses à Bruxelles, sortit son sabre de bois et le brandit contre les “spéculateurs”. Ceux-ci, qui avaient l’habitude, ne frémirent pas de terreur. Puis il cita, pour les connaisseurs, son lointain précurseur, Monsieur Charles, dit le Général, qui avait osé déclarer que “La politique de la France ne se fait pas à la corbeille !”
A l’évocation de cet antique ustensile qui faisait la grandeur de la Bourse avant que l’on inventât les batteries d’ordinateurs de la salle des marchés, le public rit très fort de cette naïveté : comme si la politique des états capitalistes pouvait se faire ailleurs !
Puis on prit des décisions salvatrices. Un nouveau fonds de solidarité et d’entraide et la Banque Centrale Européenne donneraient un coup de main aux nations en difficulté en leur prêtant de l’argent.
“Combien il en faudra ?” demanda un curieux
-Une paille, 750 milliards d’euros !” rétorqua le chanoine
-Et d’où ça viendra ?
-Mais de nos amis les banquiers, qui seront heureux d’y trouver leur juste compte !”

Le lendemain, le chanoine-président recevait les syndicats français. Entre autres sujets, on parla de la prime de 150 euros attribuée l’an dernier aux ménages les plus pauvres.
“Mes chers amis, mes bons amis, nous ne pourrons pas reconduire cette prime. Vous comprenez, 150 euros, ça ne se trouve pas sous les pieds d’un cheval !”

Jacques FRANCK 11 mai 2010

Le prêt à la Grèce

Posted on : 04-05-2010 | By : vincent | In : Les propos du vieux toubib

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Le chanoine, les Grecs et les marchés par Jacques Franck.

Après d’être concerté avec Madame Angela, une femme de bien dont la philanthropie n’a d’égal que son dévouement à la prospérité des marchés financiers, le chanoine-président des bons Français rentra en lui-même et réfléchit longuement.
Lorsqu’il en sortit, illuminé par ce qu’il y avait trouvé, il convoqua sa cour, ses vizirs et ses thuriféraires. Afin de donner une dimension supplémentaire à son propos, il fit rehausser ses talonnettes et grimpa sur un tabouret.
“Nous, Européens, nous ne pouvons laisser dans l’embarras la nation de Platon, Thémistocle, Homère et Nana Mouskouri. L’Histoire, la Morale et la Solidarité nous enjoignent de tout faire pour protéger de la banqueroute des institutions bancaires qui font la gloire du monde libre. Le peuple, que dis-je, le peuple! La populace d’Athènes, Thessalonique et autres lieux s’est fourvoyée dans une vie de délices et d’irresponsabilité ? Eh bien ! nous les ramènerons au Devoir, au Mérite, à la Vertu. Moi, apôtre de ces valeurs (et de celles de la Bourse), j’ai décidé :
- Nous octroyons généreusement à la Grèce un prêt d’environ 16 milliards d’euros, dont 4 ou 5 pour l’année en cours. Comme on n’a rien pour rien, nous lui proposons – plutôt lui imposons – un taux d’intérêt de 5 %. Mais, me direz-vous (ou ne me direz pas, car ma parole n’appelle pas de contestation), où prendrez-vous ce bon argent ?
- Il ne nous coûtera rien, bien au contraire. Nos amis des Marchés (il s’inclina), nos féaux du CAC 40 se feront une joie de nous les prêter avec un taux de 3 % ! Rien que la première année, nos largesses nous rapporteront environ 160 millions d’euros !
Voilà un bel exemple de charité à l’européenne !”
“Et les Grecs ?” osa demander quelqu’un.
“Les Grecs ? Ils verront leurs salaires baisser, leurs retraites ramenées à la portion congrue, ainsi que l’ensemble de leur système social ( exemple à méditer), leurs impôts augmenter, leurs fonctionnaires, ces budgétivores, renvoyés chez eux. Bien sûr, leur admirable patronat et leurs banques n’auront pas à payer pour les errements de leurs citoyens !”
Tout le monde applaudit cet élan de solidarité. Même les socialistes. Seuls les communistes manifestèrent leur réprobation.

Jacques FRANCK 4 mai 2010

Inondations en France : les digues sous haute surveillance

Posted on : 17-04-2010 | By : vincent | In : Les propos du vieux toubib

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Les malentendus par Jacques Franck.

Les princes qui nous gouvernent sont compétents, compatissants, mais hélas incompris. Nous n’en avons que trop de preuves.
Ainsi, une inondation ayant ravagé plusieurs villages côtiers en Vendée et Charente Maritime, les autorités, après consultation d’experts probablement auto-proclamés, ont pris deux décisions d’intérêt public. Premièrement, on ne construira pas de digues protectrices. Pourquoi ? Parce que c’est comme ça. Deuxièmement, on rasera quelques centaines de maisons, de préférence les moins endommagées. Parce que c’est comme ça aussi. On dédommagera les sinistrés grâce à un fonds spécial, qui est vide. Les habitants ont mauvais esprit. Ils ne disent pas merci. Ils veulent garder leurs maisons. Malgré cette ingratitude, le président-chanoine Nicolas, dans sa bonté, leur envoie une escouade de ministres dirigés par le charismatique et fin Monsieur Borloo. Face à la colère des spoliés, il sut trouver les mots qui rassérènent : “Mes bons amis, c’est un malentendu !”
Un million de chômeurs, espèce qui ne connaît pas la décroissance, arrive en fin de droits. Perspectives : rien. A priori, l’affaire est gravissime. Mais non : c’est un malentendu.
Les hôpitaux se portent de plus en plus mal, on les étrangle et les supprime. Les médecins disparaissent progressivement du paysage national, les malades auront de moins en moins de recours pour se soigner. Pas d’affolement : c’est un malentendu.
On réduit le nombre d’enseignants, on ferme des classes, on élabore des plans de dégradation de l’éducation à tous les niveaux. On ne va quand-même pas protester contre un simple malentendu !
Les paysans, agriculteurs et éleveurs, n’existeront bientôt plus : par malentendu.
Des pans entiers de l’industrie s’effondrent, les patrons, soutenus par le gouvernement, délocalisent des usines vers des pays à bas coût de main d’œuvre et mettent sur le pavé des milliers de salariés. On ne fait pas grève contre un malentendu.
Le couple infernal gouvernement-MEDEF tente de réduire les retraites et de vous faire bosser jusqu’à l’extrême vieillesse. Bien sûr, c’est contrariant, mais il faut comprendre : c’est un malentendu.
Les banques sont florissantes, l’argent public (le vôtre) permet à leurs PDG et à leurs traders de s’enrichir. Est-ce bien un malentendu ?
Je pourrais étendre presque à l’infini ce catalogue des malentendus du chanoine Nicolas et de sa bande.

Quand les femmes et les hommes de gauche et l’ensemble des républicains s’entendront pour substituer leurs intérêts à ceux de la Bourse et du patronat, ils chasseront le chanoine et ses acolytes. Et ce ne sera pas un malentendu.

Jacques FRANCK 17 avril 2010

Rumeurs sur le couple Sarkozy

Posted on : 10-04-2010 | By : vincent | In : Les propos du vieux toubib

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Le chanoine et la rumeur par Jacques Franck.

De sombres rumeurs entachent la réputation du chanoine Nicolas, président aimé de tous les Français ou presque.
On dit qu’il a des bontés pour les plus riches de ses ouailes et qu’il protège leurs justes revenus (et les moins justes) par un bouclier  fiscal inoxydable.
On affirme que sa bonté ne s’étend pas à tous ses sujets, dont certains passent de la pauvreté à la misère tandis que d’autres basculent dans la pauvreté.
Certains prétendent que les retraites vont subir, du fait du bon chanoine et de ses sbires, une série de coups assez rudes, obligeant les salariés à travailler plus longtemps et à survivre moins bien.
On chuchote que le tissu industriel du pays sera démantelé  par le jeu des délocalisations au profit de pays à très faible coût de main d’oeuvre, avec la bénédiction du patronat et l’accord de notre chanoine, qui s’honore de laisser faire tous les coups.
On susurre que les malades auront  la plus grand intérêt  à ne plus l’être, la prise en charge de leurs maux étant progressivement réduite à pas grand’chose. En outre, ils devront ne plus trop compter sur les hôpitaux, dont les prodigalités en matière de soins seront promptement mises au pas.
Il se murmure que les banques, dont le patriotisme et la philanthropie sont notoires, méritent d’être largement récompensées et que les milliards d’euros de l’Etat-providence assurent la pérennité des bonus, rémunérations patronales, stock-options et parachutes dorés.
Un bruit court sous le manteau, selon lequel les personnels des services publics de l’enseignement, de la poste, de la SNCF, de la police, même, et autres fonctionnaires se verraient signifier leur inutilité sociale et prier d’aller se faire voir ailleurs.
On clabaude que les agriculteurs, ne servant à rien et grands consommateurs de subventions, seront amenés à disparaître de nos riantes campagnes, où ils seront remplacés par les jolis palais de la grande distribution.
Il paraîtrait que des hommes, des femmes, des enfants sont ignominieusement enfermés dans des prisons qui ne disent pas leur nom avant d’être expulsés dans des avions affrétés par un ministre du bon chanoine.
Et que ne dit-on pas encore ?
Moi, Jacques Franck, citoyen, militant et électeur, j’atteste de l’authenticité de ces rumeurs.
Et je m’engage à dénoncer et à combattre les objets par tous moyens politiques dont je disposerai.

Jacques FRANCK 10 avril 2010

Les élections régionales 2010

Posted on : 15-03-2010 | By : vincent | In : Les propos du vieux toubib

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La gloire du chanoine par Jacques Franck.

Ce matin-là, la plus grande cloche de Saint-Jean de Latran, à Rome, sonna à toute volée en l’honneur du plus célèbre de ses chanoines. Lui répondirent, dans le lointain Val d’Andorre, les clarines plus modestes mais non moins expressives, des fidèles vaches andorranes, en hommage à leur co-prince. A Paris, par contre, les carillons, occupés sans doute à autre chose, restèrent muets. Tout au plus entendit-on du côté de Neuilly un discret grelot assez peu triomphal.
Monsieur le chanoine Nicolas manda ses dévoués secrétaires et serviteurs, Messieurs Claude (Guéant) et Henri (Gaino), avec ses comparses préférés, Messieurs Brice, Bernard, François, Jean-Louis, ainsi que Mesdames Christine et MAM. Madame Carla, en tant que première dame du pays et représentante du monde des Arts, fut admise au conseil. On prépara des strapontins pour Mesdames Valérie et Rama. Quant à Monsieur Frédéric,(Lefebvre), porte-parole si talentueux, un tabouret lui suffirait. D’un geste empreint de bienveillance quoique non dénué d’autorité, il fit rompre le garde à vous d’usage et s’adressa à eux :
“Mes braves, en ce lendemain d’un succès que nul, sauf les autres, ne contestera, il convient que je parle à mon peuple. Il mérite d’être remercié et encouragé à poursuivre dans la même voie au second tour dimanche prochain !”
Tous applaudirent, Monsieur Frédéric cria “Bis !” avec l’enthousiasme des grands esprits. Seule Madame Rama osa une question :
” Mon chanoine aimé, quel succès allons-nous fêter ?”
” Femme de peu de foi ! Malgré une pauvreté croissante, malgré un chômage jamais vu, malgré le démantèlement de notre industrie et la mort annoncée de notre agriculture, malgré l’enrichissement des plus riches, et je peux me vanter d’y être pour quelque chose, malgré le délabrement de l’hôpital public, malgré les attaques contre les institutions de la République et l’émiettement de notre tissu social, oui, malgré tout ça, au scrutin de dimanche nous avons fait un peu plus du quart d’un peu moins de la moitié des électeurs ! Et vous voudriez ne pas pavoiser !”

Note du rédacteur ; dimanche prochain, il appartiendra à l’ensemble de la gauche de faire définitivement déchanter le chanoine et ses acolytes.

Jacques FRANCK 15 mars 2010